Quand j’étais étudiant…

Je fais partie de ce que l’on se plaît à nommer la Génération X, la génération no future, la génération perdue, la génération des enfants des Early Baby Boomers, celle pour laquelle il y avait plus de candidats que de jobs à la sortie de nos études…

Même si je suis maintenant dans la trentaine avancée ;-), je dis souvent que j’ai encore 20 ans… dans mon cœur. En effet, une des plus belles périodes de ma vie, c’est quand j’ai fait mes études universitaires au Baccalauréat et ensuite à la Maîtrise en Administration des Affaires à l’Université de Sherbrooke dans les années 90. C’est pas si loin mais quand j’entends et je vois les étudiants universitaires ces temps-ci, je me dis: « Mais qu’est-ce qui a bien pu se passer pour que je me sente à ce point déconnecté de leur monde, de leur réalité? » Celle-ci me semble tellement différente de la mienne au même âge. Pourtant à peine 15 ans nous séparent…

Au risque de sonner vieux, j’ai pris plaisir à sortir quelques éléments qui font qu’aujourd’hui, cette période est gravée à jamais dans ma mémoire.

  • Starbucks n’existait pas. Quand on voulait étudier, on s’achetait une grosse canne de Folgers pis on se coulait des Silex géants. On étudiait en groupe dans le sous sol d’un copain. C’était l’fun et économique.
  • L’ Université de Sherbrooke était la seule à offrir le régime coopératif permettant aux étudiants de faire des stages rémunérés en milieu de travail pendant leurs études. Ces revenus additionnels m’ont permis de compléter mes études avec moins de dettes et d’avoir un an d’expérience en finissant. J’ai appris beaucoup pendant ces 3 stages.
  • Je n’avais pas de téléphone cellulaire (en fait, personne en avait) et certains de mes amis n’avaient même pas de téléphone à ligne dure à leur appart. On était capable de se rejoindre et de se parler quand même assez souvent.
  • Quand on voulait se payer du resto pour décrocher, on allait prendre un maudit gros déjeuner-diner pas cher. Je me commandais un « Bonjour-Matin » chez Eggsquis, le café était à volonté avec un gros pichet direct sur la table. Calories, caféine et évasion temporaire à bon prix.
  • On organisait nos propres partys à la Faculté, on obtenait des rabais volume de Molson nous permettant de vendre la bière 1,50$. On trouvait le tour de faire de l’argent pareil. C’était l’fun et économique.
  • Mes amis se promenaient en Volkswagen Fox très très très usagées ou en Toyota Tercel de 300 000 km payée 200$ ou avec d’autres bagnoles rafistolées ultra polluantes. Moi j’étais chanceux. Mon père m’avait vendu 4500$ une Toyota Camry 87 rouillée. Je lui ai remboursé au complet une fois sur le marché du travail. J’ai appris que toute dette doit être remboursée même pour un char fini.
  • Pour me rendre à l’université, j’y allais à pied pour ne pas payer de stationnement.
  • Quand je sortais de Sherbrooke avec ma voiture, je remplissais mon auto avec des pouceux d’Allo-Stop pour payer mon essence qui se vendait 0,45$ /litre à l’époque.
  • Une grande partie de mes amis n’avait pas de voiture et s’organisaient. Il n’ont rien manqué à cause de cela. C’était juste plus tannant pour faire leur épicerie mais on s’entraidait.
  • Quand on a voulu faire un voyage dans le sud, on s’est organisé un Séminaire en Marketing International au Mexique. On est allé visiter des entreprises là bas avec notre prof. On a payé avec quelques party, un tirage d’un voyage dans le sud et un peu de nos économies.
  • Mon entourage immédiat n’était nullement constitué de ce que certains carrés rouges appellent avec mépris « gosses de riches« . C’était essentiellement des jeunes animés d’une passion commune qui savaient qu’un avenir meilleur, rempli de défis, les attendait après leurs études universitaires.
  • Certains s’endettaient plus que d’autres mais tous savaient que ce qu’ils décrocheraient au bout de leurs années d’efforts, avait une valeur pour et dans la société; que ce n’était pas gratis. C’était un passeport pour accéder à mieux. Tous comprenaient que c’était les règles du jeu. Tu t’instruis, tu investis temps ET argent et tu peux aspirer à quelque chose de mieux que si tu étais resté assis sur ton steak.

Pourtant, à mon souvenir, personne n’a manifesté ou n’a senti le besoin d’aller dans la rue quand le gouvernement en place a décidé d’ajuster les frais de scolarité afin qu’ils reflètent mieux la réalité de ces années.(voir graphique ci-bas)

Donc, pendant mes études universitaires, le plus gros rattrapage a été effectué en matière de frais de scolarité. De 1990 à 1996, hausse drastique. Personne ne s’en est offusqué. C’était normal. Du rattrapage. C’est cela vivre démocratiquement en société, c’est faire sa part et ne pas croire que tout nous est dû.

Alors pourquoi tant de bruit  en 2012 pour un simple ajustement des frais de scolarité alors que la situation des finances publiques est encore plus précaire qu’en 1990? C’est de l’égocentrisme crasse.

Je pense que le vrai débat se dissout dans plein d’autres revendications anticapitalistes qui viennent déformer les discussions et qui n’ont pas leur place dans CE débat sur les frais de scolarité. C’est en partie pour cela que plusieurs ont peur de se prononcer sur ce débat parce que la CLASSE l’étend et le déforme. Sur le fond, cette hausse est tout-à-fait logique. Si on juge que celle-ci doit être mise en place, n’ayons pas peur d’exprimer notre opinion.

Plus de détails ici si les faits et les chiffres vous intéressent.

L’accès n’en sera pas diminué. De toute façon, pour paraphraser mon bon ami Martin:

« Dans les faits, le vrai « driver » d’aller ou non aux études au Québec est le DÉSIR ou non de faire des études post secondaires. That’s IT. »

144 réflexions au sujet de « Quand j’étais étudiant… »

  1. Dans mon temps, dans mon temps…

    dans le temps de *ton grand-pêre* c’étais surement bien pire que toi, devrais t’il payer pour que toi tu puisse avoir un meilleur train de vie? il me semble qu’on veux améliorer le futur des prochaines générations non le diminuer.

    Pour ou contre la hausse les arguments sont redondent, il est facile de faire le même exercice à l’envers. Au final ca reviens à ce qu’on veut promouvoir comme société. Perso j’aime a penser que une société mieux éduqué devrais être une priorité, mais clairement je sens plus un ral de bol des contribuables que une sympathie pour les étudiants.

    Avant toute cette histoire de hausse on en parlais pas des problèmes de sous financement,

    pourquoi ne juste pas indexer au coup de la vie les frais, pas de gel juste un petit 2-3% par année. Cout prévisible, revenu prévisible, il me semble que ca reglerais bien des problèmes, jusqu’à temps qu’un autre gouvernement mettre en branle une promesse débile.

    • Commencer une réponse en insultant l’auteur de l’article n’est jamais un bon moyen d’établir un climat propre à une discussion intelligente.

      De plus, j’entends constamment cet argument un peu faible qu’il est facile de faire ci et de faire ça. Si c’est si facile, alors fait le. L’auteur a pris la peine de faire son exercice pour démontrer son point. Alors pourquoi ne pas en faire de même, plutôt que de se contenter de dire que c’est facile.

      Fait l’exercice à l’envers, comme tu dis, et démontre-nous les résultats.

      Vivre en société, c’est prendre en considération tout les membres de celle-ci, présent et futur. On parle tout le temps des générations futures, mais on peux-tu des fois penser au gens qui y vivent aujourd’hui, dans cette société?

      • Bonjour les amies (is)
        Un certain réalisme pour ne pas dire un réalisme certain.

        .

        Petite leçon de socialisme,

        Un professeur d’économie dans un lycée annonce fièrement qu’il n’a
        jamais vu un seul de ses élèves échouer, à l’exception d’une année,
        où ce fut la classe entière qui a connu l’échec.

        Cette classe était entièrement convaincue que le socialisme était une
        idéologie qui fonctionnait, et que personne n’était ni pauvre ni riche !
        Un système égalitaire parfait.

        Le professeur dit alors :
        « OK donc, nous allons mener une expérience du socialisme dans cette
        classe.

        A chaque contrôle, on fera la moyenne de toutes les notes et
        chacun recevra cette note. Ainsi personne ne ratera son contrôle et
        personne ne caracolera en tête avec de très bonnes notes. »

        Après le 1er contrôle, on fit la moyenne de la classe et tout le monde
        obtint un 13/20. Les élèves qui avaient travaillé dur n’étaient pas très
        heureux au contraire de ceux qui n’avaient rien fait et qui, eux, étaient
        ravis.

        A l’approche du 2ème contrôle, les élèves qui avaient peu travaillé
        en firent encore moins tandis que ceux qui s’étaient donné de la peine
        pour le 1er test décidèrent de lever le pied et de moins travailler.
        La moyenne de ce contrôle fut de 9/20 ! Personne n’était satisfait ..
        Quand arriva le 3ème contrôle, la moyenne tomba à 5/20.
        Les notes ne remontèrent jamais, alors que fusaient remarques acerbes,
        accusations et noms d’oiseaux, dans une atmosphère épouvantable,
        où plus personne ne voulait faire quoi que ce soit si cela devait être au
        bénéfice de quelqu’un d’autre.
        A leur grande surprise, tous ratèrent leur examen final.

        Le professeur leur expliqua alors que le socialisme finit toujours mal car, quand la
        récompense est importante, l’effort pour l’obtenir est tout aussi important,
        tandis que, si on confisque les récompenses, plus personne ne cherche
        ni n’essaie de réussir.

        Les choses sont aussi simples que çà.

        Voici un petit extrait de discours qui résume parfaitement les choses.

        « Vous ne pouvez pas apporter la prospérité au pauvre en la retirant au riche.  »

        « Tout ce qu’un individu reçoit sans rien faire pour l’obtenir, un autre individu a dû travailler « pour le produire sans en tirer profit.  »
        « Tout Pouvoir ne peut distribuer aux uns que ce qu’il a préalablement confisqué à d’autres.  »

        « Quand la moitié d’un peuple croit qu’il ne sert à rien de faire des efforts car l’autre moitié les fera pour elle, et quand cette dernière moitié se dit qu’il ne sert à rien d’en faire car ils bénéficieront à d’autres, cela mes amis, s’appelle le déclin et la fin d’une nation.

        On n’accroît pas les biens en les divisant. »

        Dr. Adrian Rogers, 1931
        la morale:quand on veut , on prend les moyens pour aboutir…AGIR!!Cesser d’attendre d’autrui!

    • Je savais que je m’exposais à ce genre de commentaire en publiant ce billet soit le risque de sonner vieux. J’ai délibérément joué la carte de la nostalgie car c’est justement cela mon point, ce ne se sont pas 50ans qui se sont écoulées mais bien une quinzaine d’années. C’est épeurant de voir combien notre environnement (bebelles, styles de vie, gadgets électroniques, etc) change en 15 ans mais combien des générations si rapprochées sont si différentes.

      • Pourtant, tout mes professeurs d’école qui sont de la génération X soutiennent la gratuité scolaire. C’est peut-être toi qui est un peu trop égoïste et qui pense seulement au fait que TOI tu ais réussi à payer TES frais scolaire.

        • Je travail en en milieu scolaire et juste une parenthèse, dans mon établissement tres peu d’enseignants sont pour la gratuité scolaire et beaucoup d’entre eux payent toujours leurs études. Je suis de la génération X moi aussi et je crois que nous sommes dans  »l’entre deux ». J’ai une étudiante qui se pointe a tous les manifs qui se planifi un voyage a cacun avec son groupe d’ami(e)s du cégep. Je lui demande:  »Mais que fais tu de la hausse des frais? plutot que de te tapper un autre voyage, mets tes priorités a la bonne place voyons!! » Et de la elle me répond:  »budget école=1 et budget loisir =2 pas la meme affaire!!! » Comment voulez-vous que nous la generation X qui avons attendue (la pupart d’entre nous) d’avoir 30 ans et que nos études soient terminés pour faire un voyage, ne soyons pas un peu dépassé par le évènements??? Je n’aprouve pas les messures du gouvernement dans tout ca, il est lache et sans  »couille » mais honnetement ou est le vrai problème???

      • Merci de m’avoir fais plonger dans ton temps universitaire et ça m’a fais plonger dans mon temps collégial ( 1980 ).Il y a des similitudes de nos époques à quelques différences prêt.Ce que je remarque dans ce conflit est plus profond que seulement des frais de scolarité. Je pense profondément que nos étudiants sont les messagers de l’écoeurite aigü que l’on éprouve envers notre gouvernement élu démocratiquement ( hélas ).

        Réal

    • Si je suis ton raisonnement, pour améliorer le futur des prochaines générations, il faut les endetter encore plus ? Oui oui, endetter encore plus. Car quand on ne paye pas le juste prix de quelque chose et qu’on pelte en avant la dette occasionnée, tu croix vraiment que c’est rendre services à la génération future ? Ça fait 40 ans qu’on ne fait que ça se payer des programmes sociaux qu’on a pas les moyens de se payer, ce qui fait en sorte que chaque québécois doit 30 000$ de dette provinciale. (http://lapresseaffaires.cyberpresse.ca/opinions/chroniques/michel-girard/201203/21/01-4507640-votre-hypotheque-provinciale-30-888.php)

      Il est temps de se prendre en main, d’être des gens responsables et de payer notre juste part.

      L’Alberta commence à avoir son voyage du Québec qui dépense toujours sans compter, l’Alberta gère ses finances droitement, sans fla fla. Cette province vers plusieurs milliards en péréquation au Québec pour que nous puissions se doter de programmes sociaux qu’on a pas les moyens de financer.

      http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/national/201204/18/01-4516772-elections-en-alberta-les-programmes-du-quebec-critiques.php

      On commence à ressembler à la Grèce et l’Alberta à l’Allemagne dans l’UE.

      Attendons pas de faire les mêmes erreurs que la Grèce.

      • Si s’endetter est synonyme de s’assumer, d’assumer ses choix individuels, prendre ses responsabilités individuelles et d’être réaliste, oui l’endettement est correct. S’endetter pour des études supérieures n’est pas le même genre d’endettement que s’endetter pour acheter un VTT ou une auto sport… c’est une dette noble et c’est correct.

        • Sortir des études sans garantie d’emploi avec 30 000$ de dettes, aussi noble soit-elle n’incite pas une génération à prendre cette voie. Les études sont plus longues, les loyer sont plus cher, la bouffe, le matériel, bref la vie est plus cher. Étudier reviens à dépenser sans salaire pendant +-4 ans. Ce qui, de nos jours, monte très vite. Dans ce cas là, on  »assume » pas nos choix, ont les  »subi ». Et parce que la société pense que nous sommes des bébé gâté, nous allons payer le prix fort pour nous en sortir.

          • Simon, votre génération est parmi les plus privilégiées des 20 dernières années: vous n’êtes pas si nombreux et les Baby Boomers partent à la retraite lentement mais surement ce qui laisse beaucoup de place sur le marché de l’emploi. Alors si tu sors des études et que tu n’as pas d’emploi, c’est parce que tu auras choisis un domaine avec très peu de débouchés. Ce n’est pas un choix de société, c’est un choix individuel qui doit être assumé.

            30k de dette dans un domaine où il y a des débouchés, ce n’est pas si énorme que cela… regarde ce que cela coûte pour étudier dans les autres provinces et tu verras que c’est tout à fait raisonnable. Les emplois qui exigent un diplôme universitaires sont en général mieux payés, c’est pas une grande nouvelle. Et si tu ne veux pas tout en avoir en même temps (auto neuve, maison, enfants, bateau, moto Winnebago, piscine creusée, voyages, etc) tu pourras rembourser ta dette très rapidement à des taux très bas. Si tes parents ont les moyens, ils pourront t’aider, sinon les bourses bonifiées du gouvernement seront là. Alors 30k m’apparait assez élevé pour un cheminement sans trop d’obstacles.

            Tu dis « étudier revient à dépenser sans salaire », rien n’empêche un étudiant de travailler à temps partiel ou l’été pour arrondir les fins de mois…

            Si vous n’êtes pas des bébé gâtés, vous êtes hyper privilégiés et vous ne vous en rendez pas compte. C’est triste à voir. Regarde un peu ailleurs autour. Tu peux lire cet article qui donne quelque chiffres pour simplifier l’analyse.

            http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/alain-dubuc/201205/14/01-4525164-la-crise-en-chiffres.php

    • vas à l’école parce que redondant non redondent,aussi,on écrit ras le bol.Je ne veux insulter personne mais que l’on m’explique ceci: quand j’étais aux études le taux de réussite étais de 94.7%,Maintenant il est en bas de 60% .Que se passe t’il .Personellement je crois qu’il y a paresse et manque de volonté.Aux études je comptais mes tranches de pain,j’allais à pied,je n’allais pas au Tim prendre des cafés et des beignes .J’étais pauvre et endetté de 38,000$ à la fin de mes études.Aujord’hui avec un titre d’ingénieur en pétrochimie mon revenu est de plus de 200.000$ par année .C’est méritant pour moi car j’ai travaillé à mon succès en m’endettant pour le meilleur.Go les étudiants * VOYEZ LES FRAIS D’AUJOURD’HUI COMME LA RÉCOMPENSE DE DEMAIN GO À L’OUVRAGE *

      • merci enfin des gens qui pensent comme moi, ont ne tire aucune fiertée sans effort et sans sacrifice,bref j’ai passé beaucoup de spagetti ,de belloné et de beurre de peanut en plus d’avoir 2 jobs pour passé au travers et dans mon temps oui dans mon temps ,c’était pas a la mode de se plaindre et de descendre ds les rues parce que ca pressait de finir l’école pour enfin gagner ma vie !!

      • t’a surtout été chanceux d’étudier dans un domaine ou y’avait des débouchés…moi j’en connais plein qui on étudier des ben belles affaires (Architecture, Histoire, Socio…) pi aujourd’hui ils travaillent a faire de la plonge dans les restaurant…dis-moi donc quel genre de job on peut esperer avoir avec un BAC en théologie, ou en Enthropologie? Ton succes tien aussi a la chance, oui, oui, la chance…la chance de vivre dans une civilisation qui depend du petrole, parce que lorsqu’il n’y en aura plus, de petrole a extraire, il va valoir quoi ton titre d’ingenieur en petrochimie?…

      • Il peut y avoir quelques coquilles, mais ça me semble pas si mal côté orthographe. Je vois des fautes chaque jour dans les journaux du Québec. Et ce sont des journalistes professionnels qui les font. Je ne prétends pas être journaliste. Merci de me les pointer ces fautes précisément et je m’empresserai de les corriger.

      • Yvon est content de dire qu’il fait 200 000$ par année ahah, tellement puéril comme le débat dans ce blogue ! Désolé Étienne

        • Dominique, Je respecte l’opinion de tous. Je ne censure pas les commentaires sur mon blogue à moins qu’ils ne soient des insultes ou de pures attaques. Quand je les publie, ça ne veut pas nécessairement dire que je suis en encore avec ceux-ci… 😉

      • Tu sais, je ne suis guère en accord avec la totalité des paroles dite la, mais l’argumentation, les faits, sa se respecte, l’important est, est-ce que tu as compris, probablement. Sinon, mon cher sa ne vos même pas la peine de…..après on pourra jaser ! comme tu le dis si bien. Donc, apprend à vivre au même moment que tu suggère d’apprendre à lire……….

    • Avec un texte ainsi truffé de pas moins de 15 fautes (sans compter les erreures de syntaxe!), je crois vraiment qu’il est temps que tu retournes en classe!

    • J’aimerais vraiment voir ton excercice à l’envers. De plus, je ne crois pas que tourner le dos à la dette va aider les générations futures. Comment veut tu en venir à bout si tu ne fait indexer au coût de la vie. Essaye de payer le minimum sur une carte de crédit et donne moi un appercu de ce compte dans 10 ans. On a un énorme ratrapage à faire et c’est maintenent que l’on doit agir, pas passer au suivant…

  2. Les étudiants présent sont contre (en grande partie) le rattrapage des frais de scolarité qu’il faudra ensuite indexer. Mais je les vois déjà revenir au galop dans quelques années lorsqu’ils seront médecins, infirmière ou autres employés de l’état cherchant le rattrapage de leur salaires à ceux des provinces voisines…

    • Rattrapage des frais de scolarité comparé à quoi? À la  »juste part » arbitraire fixée par Bachand? Aux autres provinces canadiennes? Si on parle des autres provinces et qu’on veut absolument avoir des frais de scolarité aussi élevés, est-ce qu’on peut aussi faire un autre rattrapage et diminuer les impôts de moitié de sorte qu’on soit comme le reste du Canada svp?

      • Rattrapage des frais de scolarité à une portion décente des coûts de formation. L’éducation est 25% des dépenses québécoises, et l’augmentation actuelle est est d’environ 1% de cela…

        Tu comprends que l’on est pas en situation d’équilibre budgétaire ici.. si on augmente les frais de scolarité, c’est pas pour engranger des profits, mais bien pour tenter de diminuer notre déficit annuel…. l’augmentation des frais, une fois pour toute à un niveau décent (qui selon moi devrait tourner autour de 3000-4000 $ par an à l’université) qui sera ensuite indexé annuellement, permettra de simplement réduire le coût de ce service…

        • Que l’on aime ou non, le Québec n’est pas en vase clos sur le continent nord-américain, il est tout à fait normal de se trouver dans des zones comparables en ce qui a trait aux frais de scolarité particulièrement Vs les autres provinces canadiennes.

  3. Ce que moi je constate, c’est que plus on veut instruire les étudiants d’aujourd’hui et plus nous relevons des fautes dans leurs écrits. Plus ils vont à l’école et plus ils pensent tout savoir. Plus je paie comme contribuable et plus ils bénéficient de toutes les nouvelles technologies, mes finances personnelles ne m’ont jamais permis d’aller outre-mer malgré le fait que je travaille et que je paie mes impôts, mes taxes et imaginez-vous donc que je ne suis pas morte, un cellulaire à la carte pour m’en servir que lorsque j’en ai vraiment besoin, un ordinateur, oui car plus agréable qu’une dactylo, mais tous les autres gadgets je ne les ai pas et je survie. Bravo à nous la génération qui ne voulait pas dire non aux petits enfants pour ne pas les contrarier, pour ménager leur équilibre mentale, leurs émotions, voilà ce que nous récoltons, quelqu’un dit non et oups grosses crises d’enfants gâtés, pourris. J’ai moi-même 3 enfants et 1 DEC, de mes 3 enfants une seule a choisi de poursuivre ses études, les 2 autres par choix ont seulement complété leur secondaire.

    Une des solutions qui devrait être mise en place, celle des limites, exemple; 1 DEC de technique = 3 ans, on paie un max de 4 au cas ou et avec de bonnes justifications car j’en ai tellement vu qui ne pouvaient remettre leurs travaux à temps parce qu’ils étaient sortis la veille et l’avant veille et l’avant avant veille etc., un BAC on y ajoute qu’un an de plus au même conditions et on n’accepte qu’un changement d’orientation déjà là je pense qu’on éliminerait une bonne partie des profiteurs qui s’amusent à nos dépends.

    Ah et puis il ne faut pas oublier que les prochains gouvernements à solutions ou promesses débiles seront peut-être vous même les grnads connaisseurs et défenseurs de ils ne savent même plus quoi.

      • Est-ce que c’est parce qu’aucun de vos 3 enfants n’est allé aux études supérieurs que vous voulez que ceux qui y vont paye la totale !? Assez égoïste comme attitude…tant qu’à ça je ne veux pas payer pour votre générations de bayboomers qui allé vider les caisses de retraite et engorger les hôpitaux pendant 20 ans (sarcasme)

  4. Très bon article Étienne, mais…je ne suis pas prêt à endosser tes propos en totalité.
    Autant le dire tout de suite: depuis le début de ce débat, je suis à 100% POUR la hausse. Par contre, je dois avouer que j’ai rarement autant tergiversé sur un sujet comme dans le cas qui nous concerne. Autant certains jours je dénonce avec véhémence le comportement irresponsable et même stupide des étudiants (mes statuts sont là pour en témoigner ;-)), autant le lendemain le gouvernement Charest me donne toutes les raisons du monde de le crucifier sur la place publique.

    Le débat actuel dépasse largement les frais de scolarité, et symbolise plutôt le ras-le-bol généralisé de toute une génération. Et là-dessus, je ne peux que leur donner raison.

    • Sébastien,
      Je suis d’accord que le gouvernement actuel a ses défauts et est loin d’être parfait et je salue moi aussi la fougue de ces jeunes mais en mélangeant tout, ils ne démontrent pas une grande maturité. Je cite André Pratte de La Presse hier qui disait:

      « Si le gouvernement devait négocier avec les contribuables chaque fois qu’une partie de ceux-ci est mécontente d’une hausse de taxe ou de tarif, l’État serait sans-le-sou. Pourquoi faudrait-il que Québec se plie aux volontés des étudiants d’université, groupe privilégié de la société s’il en est? Parce qu’ils ont le temps de manifester chaque jour? Parce qu’ils ont l’appui des artistes et des intellos? »

      http://www.lapresse.ca/debats/editoriaux/andre-pratte/201204/30/01-4520255-la-tyrannie-de-la-minorite.php

  5. Pas dans le temps de mon grand pere mais de mon pere qui OUI a payé mais études universitaire pour que je puisse avoir un meilleur train de vie une fois sur le marché de travail. Parce que un diplome universitaire entraine, la plus part du temps, un meilleur emploi qui entraine lui aussi un meilleur salaire qui entraine un meilleur train de vie… Mon pere c’est privé sur certaine chose non-nécésaire pour INVESTIR dans mon avenir. Je crois, comme mon pere, que aller a l’Université c’est investir dans SON avenir. Personne n’est obligé d’aller faire des études supérieurs mais ceux qui y vont, y vont pour se dépasser, pour le gout d’apprendre, pour avoir un emploi qui les passionnes et pour dans beaucoup de cas, avoir un emploi mieux rémunéré…. qui en bout de linge vont leurs donner un meilleur train de vie…. Ca prend de l’argent pour que nos universités soit plus compétitives, es de meilleurs profs et que les départements de recherches puissent continués de ce développer… ce qui améliora le futur des prochains étudiants… Donc, je crois qu’une hausse est nécessaire avec augmentation au cout de la vie…

  6. J’aime bien ton article Étienne – d’ailleurs, chaque côté de la médaille regorge d’exemples et d’anecdotes pour appuyer sa vision. Je suis plus vieux que toi (45) et j’avais aussi à faire des choix. Aujourd’hui, je n’ai pas honte de dire que je paye les études de mes deux enfants (un au CEGEP et un à l’université) – « dam it! » on a économisé pendant 20 ans pour offrir ça à nos enfants! On a fait un seul voyage à Disney pendant tout ce temps, aucun voyage dans le sud ou ailleurs! On a fait des sacrifices, on a fait des choix. Il n’y avait pas de garderie à 5$ ou 7$, des taux d’intérêt à 13%/an quand j’ai acheté ma première maison – sans programme RAP. Nous avons vécu longtemps avec un seul salaire de technicien en informatique (non syndiqué, donc sans privilèges outrageux!). Aujourd’hui j’ai un revenu supérieur à la moyenne, un MBA, une belle carrière en consultation et en enseignement, mais surtout, une famille solide et réussie – et je n’en ai pas du tout honte!

    Aujourd’hui, mes enfants VEULENT étudier et leur droit est bafoué par une minorité idéaliste qui a totalement fait déraper le débat. Le gouvernement offre aujourd’hui un « package » tout à fait acceptable. La génération des enfants rois veut la gratuité, le gel ou l’indexation au coût de la vie – ridicule. Certains syndicats et politiciens opportunistes manipulent la jeunesse qui ne sait que répondre « je suis assez grand pour penser par moi-même » et y va à coût de citations empruntées et de comparaisons boiteuses avec Gandhi, Luther King, Tian’anmen d’un côté ou Hitler et autres pour démoniser le sal gouvernement corrompu de l’autre. Je ne nie pas du tout qu’il y a un sérieux coup de barre à donner dans la gestion du système scolaire, des apparences de corruptions du gouvernement et réformer l’ensemble de la taxation des contribuables… Mais les étudiants doivent définitivement recentrer le débat sur les coûts réalistes de leurs études et lorsque sera le temps des élections, il pourront « penser par eux-mêmes » et même former le parti politique de la CLASSE s’ils le désirent!

    • Stéphane, ce que je retiens de ton commentaire, c’est le mot sacrifice. C’est aussi dans cet esprit que j’ai écrit mon billet. Loin de moi l’idée de dire qu’il faut souffrir et crever de faim pour accéder à un meilleur avenir . Loin de moi aussi l’idée de sonner comme un grand père qui dit qu’il a plus souffert que ses enfants et bla bla bla. Je ne parle pas de grandes souffrances. Je parle de choix, de mini-privations temporaires pendant les études Universitaires. Ces sacrifices nous permettent de mieux apprécier ce que l’on obtient par la suite. C’est que je pense que cette génération diffère de la mienne. Ils ne semblent pas près à se priver de quoi que ce soit pour accéder à mieux. Ils veulent le style de vie que leurs études leurs permettraient d’obtenir mais avant et pendant leurs études.

      Quand on sait que 51% des étudiants universitaires ont des téléphones intelligents (iPhone, BlackBerry) Vs 31% dans la population en général, je me questionne sur leur capacité à faire des véritables choix pour leur avenir. Oui, la société de consommation a le dos large mais on parle de jeunes adultes ici, ceux qui nous dirigerons dans le futur. Ceux qui auront à faire, comme nos gouvernements actuels, des choix difficiles.

      Je vous recommande ce texte d’opinion sur la nécessité de faire des choix.

      http://www.lapresse.ca/la-tribune/opinions/201203/28/01-4510150-la-necessite-de-faire-des-choix.php

  7. Étienne! Je t’aime bien. Je faisais même partie des heureux qui étudiaient à tes côtés (UDeS). Malheureusement, je n’aime pas ton texte. Tu ne peux pas comparer nos deux mondes. Tu ne peux pas dire non plus qu’à notre époque, il n’y avait pas d’étudiants qui vivaient au-dessus de leur moyen. Aujourd’hui, les étudiants se tiennent debout (Bravo!). Sous prétexte que tout le monde doit contribuer, le GVT s’attaque aux plus faibles (les étudiants). Facile! Par contre, devant notre système électoral qui favorise la collusion et nous fait perdre des millions, le GVT ne fait rien. Quand les minières ne payent que 5% d’impôts, le GVT ne fait rien. Quand les plus fortunés se payent un salaire en option d’achat d’action imposable qu’à 75%, le GVT ne fait rien. Ils font contribuer notre futur. Ils sont lâches. Heureusement, ce futur (nos jeunes) dans la rue présentement me donne de l’espoir.

    • Ce qu’on voit dans la rue, sont une infime partie des étudiants du Québec . La grande majorité viennent des facultés débilitantes des sciences molles qui n’apporteront, en général, pas grand chose de positif à notre province. Le discours de cette portion d’étudiants ressemble au vieilles causes communistes, qui on le sait, ont toutes terminés en queue de poisson. Cette belle bande de débris ne veulent rien entendre. C’est la génération Québec Solidaire. Lorsqu’on manifeste avec son carré rouge sur une veste Marmott ou North Face, y’a des osties de limites. On peut pas négocier avec des terroristes. On a le privilège de vivre dans un pays comme le Canada et ils osent penser faire un nouveau printemps arabe au Québec???????? Quoi???? Non mais y faut être débile profond ou sans culture général pour croire à des idioties semblables. Vivement l’Armée et la loi sur les mesures de guerres!

      • François, je n’irais pas jusqu’aux mesures de guerre mais je comprends ton point. J’avais écrit cela il y 3 semaines au sujet des comparaison entre le printemps arabes et le conflit étudiant. C’est honteux de voir Amir Khadir récupérer la situation et la rebaptiser Printemps Érable:

        « L’année passée, ce fût le printemps arabe. Manifestations sanglantes, morts, blessés, bombes, etc. Ce sont des peuples opprimés depuis des décennies qui ont manifesté violemment dans les rues. Ils se sont libérés de dictatures.

        Nous, ici, État le plus taxé d’Amérique du Nord où nos étudiants paient les frais de scolarité les plus bas en Amérique, on se paye un « Printemps Québécois ». On casse tout, on braille, on joue les vierges offensées. On fait dur. Qu’on ne s’y méprenne pas. même en démonisant Charest, on ne parle pas d’oppression ici…

        Tout ce merdier pour quelques dollars par session. Difficile de ne pas voir en ces jeunes de petits enfants gâtés. Vous ne venez pas de perdre une session, mais un an sur le marché du travail. Au moins, vous avez pu jouer les altermondialistes et les anarchistes pendant quelques jours. Ça doit être cela la société des loisirs… »

        • « Au moins, vous avez pu jouer les altermondialistes et les anarchistes pendant quelques jours. Ça doit être cela la société des loisirs…”
          Beau commentaire réducteur et remplit de préjugés mon Étienne!
          Je te confirme sans hésiter que j’ai au moins la moitié de mon entourage immédiat qui est contre la hausse et 100% derrière les étudiants, et ces gens-là sont pour la plupart des diplômés universitaires, cols blancs, travaillant dans des domaines comme les affaires, les technos, la médecine, etc…et n’ont strictement rien à voir avec des altermondialistes et encore moins des anarchistes.

          • D’accord avec toi Sébastien, ce commentaire vise ceux qui profitent de ce conflit pour étirer la sauce à toutes les batailles idéologiques anticapitalistes. Il ne visait pas tous les gens contre la hausse mais les casseurs et autres faiseurs de trouble qui profitent de l’animosité ambiante et de cette tribune qui leur est offerte pour tirer sur tout ce qui bouge et promouvoir leur socialisme. Je trouve que le fragile équilibre que nous avons ici au Québec entre la social-democratie et la capitalisme américain sauvage est correct et doit être préservé. En voulant aller trop d’un côté ou de l’autre, je ne crois pas que la société québécoise en sorte gagnante. J’ai raturé le commentaire qui t’a offensé, c’est OK? 😉

    • Les diplômes et l’enseignement universitaires est pratiquement le même qu’il y a 15 ans. La façon d’utiliser un diplôme pour se doter d’un meilleur avenir n’a pas changer non plus alors je ne vois pas pourquoi, on ne peut comparer les étudiants des années 90 avec les étudiants de 2012. C’est ce que les profs d’histoires font à chaque jour dans les salles de classes de comparer des époques, des décennies en soulevant les différences qui les distingue. EN quoi le Québec a tant changé en 15-20?

      Oui les étudiants se tiennent debout mais ils ne voient qu’eux mêmes et leur petit nombrils. Ils ne voient pas le big picture.

      Concernant, la collusion, je ne dis pas que la situation ne soit parfaite mais c’est quelque chose qui a toujours été à toutes les époques et ce n’est pas une situation qui se règle en claquant des doigts. C’est complexe et je pense que les moyens mis en place pour identifier les systèmes corrompus sont corrects. C’est plus long que ce que la population aimerait avant d’obtenir des résultats mais je pense qu’en les laissant faire leur travail, on va enrayer ce fléau.

      Je suis surpris de lire que tu considères que nous ne payons pas encore assez d’impôt ici (Corporations, individus, etc). C’est plutôt le contraire. SI on veut en attirer et en garder ici des individus riches et des entreprises riches pour payer nos programmes sociaux via leurs impôts et pour créer des emplois, pour faire rouler des pans complets de notre économies, il faut leur donner des incitatifs pour venir ici sinon le monde est leur terrain de jeu…
      .

  8. Je suis bien d’Accord avec toi ! je crois faire partie de la même génération que toi…. j’ai aujourd’hui fin trentaine et j’ai des ados dont une fille de 18 ans qui poursuit actuellement ses études port secondaire. En effet, pourquoi toujours juste parler des générations futures ??? ils sont l’avenir .. oui ils le sont…. mais nous sommes le présent.. et celui ci est primordial pour l’avenir. En tant que génération «actuelle».. nous payons et nous payons encore et encore… moi mes études je les ai faites.. je suis sortie endettée… et j’ai rembourser mes prêts étudiants comme tout le monde ! La hausse n’est pas si dramatique que cela… les coûts sont simplement ajusté. Étudiants qui brandissés le carré rouge.. accepteriez vous à votre sortie de l’école de gelée votre salaire pendant 5 ans ???? vous allez regagner cet argent à la fin de votre scolarité quand vous serez enfin sur le marché du travail ! Vous ne voulez pas d’endettement ? pourquoi moi et tout les autres citoyens qui faisont partie du présent devrions nous nous «endettés» davantage pour la génération future ? Les sacrifices sont présents pour toutes les générations. Go vers l’avant !

  9. « Sur le fond, cette hausse est tout-à-fait logique. » En quoi est-elle logique? Je pense que le vrai débat est là. Si, en effet, on peut entendre tout et n’importe quoi dans ce conflit, ce qui m’exaspère c’est de prétendre que cela va de soi que les frais de scolarité doivent augmenter. Il y a bien d’autres moyens de financer l’éducation, qui n’est pas un « produit » qui répond aux lois du marché, mais qui est un choix de société.

    • Les frais de scolarité doivent augmenter comme tout le reste! On appelle ça l’inflation. Si on décide en tant que société qu’on offre gratuitement les études supérieures, dans ce cas l’inflation qui se calcul souvent en pourcentage ne s’applique pas. Par contre, si en tant que société, nous décidons que des frais de scolarité sont exigés (ce qui est le cas présentement au québec), un gel de ces frais correspond, suite à une indexation, à une diminution annuelle des frais de scolarité. Voilà la logique qui explique pourquoi les frais devraient normalement augmenter chaque année.

    • Il y a aussi la santé, l’aide sociale, la garderies à 7$, l’éducation primaire, secondaire et collégiale, les arts et la culture, etc à financer… C’est super quand ça coûte rien mais qui paie? Personne ne veut payer plus alors où on coupe? Par où on commence? Facile quand on veut jouer les gérant d’estrades de dire, MOI je flusherais cela et j’en donnerais plus à ceci, etc Le gouvernement, c’est nous. On a tendance à l’oublier.Mais quand on a à gouverner, on doit les prendre les décisions. C’est ce qu’on s’attend d’un gouvernement élu démocratiquement. Et là il a fait sa job de décider et de gouverner.

      • Effectivement, c’est une question de priorités et valeurs. L’éducation, la santé, l’accès aux garderies, le financement des arts et de la culture, ce sont pour moi des choses fondamentales qui font de nous une société, plutôt qu’une masse d’individus. Pour financer tout cela, il y a les impôts. On peut aller chercher de l’argent ailleurs avant d’avoir recours à une hausse des frais de scolarité.

        Bien sûr que le gouvernement prend des décisions. Mais si on les juge mauvaises, on doit fermer sa gueule? Les lobbys financiers (grandes entreprises, banques, etc.) n’ont eux aucun de mal à se faire entendre du gouvernement et ils n’ont pas été élus démocratiquement que je sache.

        La démocratie, ce n’est pas vote et ferme ta gueule.

        • « L’éducation, la santé, l’accès aux garderies, le financement des arts et de la culture, ce sont pour moi des choses fondamentales qui font de nous une société, plutôt qu’une masse d’individus. Pour financer tout cela, il y a les impôts. On peut aller chercher de l’argent ailleurs avant d’avoir recours à une hausse des frais de scolarité. »

          Gouverner, c’est prendre des décisions pour le bien commun de la société. Lorsqu’on prend des décisions que l’on juge bonnes pour l’ensemble de la société, on déplait à certains groupes dans cette même société, c’est inévitable. Des pans complets de la société vont juger que l’on prend une mauvaise décision à chaque fois qu’on en prend une. Plus l’État est immiscé dans nos vies pour tout ce que l’on mentionne plus haut, plus on s’expose à une société non-gouvernable. C’est malheureusement ce qui nous arrive au Québec et ce peu importe le parti au pouvoir. Car, ce n’est pas si facile que cela de trouver de l’argent dans cette machine sans avoir des montées de bouclier de tout bords tout côtés…

          • Avec moins d’État, la société serait plus gouvernable? Cela ne me semble pas logique. La question ce n’est pas moins d’État, mais mieux d’État.

            Et effectivement, prendre des décisions, trouver de l’argent, faire des choix, ce n’est pas facile. Cela prend souvent du courage politique. Ce que je reproche justement au gouvernement, c’est de choisir la voie de la facilité, d’aller chercher de l’argent sans prendre de risque. C’est facile de faire payer l’étudiant, l’utilisateur, celui qui n’a pas d’influence directe sur le gouvernement en place, celui qui ne vote pas.

            Gouverner, c’est faire des choix difficiles. Pas choisir la voie de la facilité. Pas essayer de « se faire une colonne vertébrale » sur le dos des étudiants après avoir fléchi maintes fois à la moindre grogne de groupes plus influents.

            • Contrairement à bien des gens, je ne crois pas que nos politiciens se lèvent le matin avec le goût de d’être poche, de décevoir, de faire les mauvaises choses ou de ne pas être courageux politiquement. Gouverner un pays ou une province n’est pas une mince tâche car on déplaît toujours à certains groupes (parfois des groupuscules qui crient plus fort). Il y trop de sacrifices à faire pour notre vie personnelle quand on se lance en politique pour qu’on le fasse avec la volonté de ne rien changer et de « surfer ». Tous les yeux du public sont rivés sur nous. C’est difficile et peu d’entre nous supporterait cette pression et prendrait de bonnes décisions dans ces circonstances. C’est facile de refaire le monde entre amis autour d’une bière ou sur un blogue derrière son écran d’ordinateur.

              Quel plaisir crois-tu qu’un homme comme Jean Charest peut avoir présentement après s’être fait dire depuis 9 ans qu’il ne gouverne pas, qu’il est le politicien le plus haï de l’histoire du Québec, qu’à chaque jour une caméra suit ses moindres gestes, que des manifestants le dérangent lors de soupers de famille au resto, vont même jusqu’à marcher devant sa résidence en pleine nuit, etc. Quand tu travailles 20 heures par jour, que tu ne vois pas tes enfants, ta famille etc?

              Quel plaisir y-a-t-il là dedans sinon celui d’avoir la certitude de faire bonnes choses en son âme et conscience et de penser plus grand que soi? Ne penses-tu pas que s’il subissait tout cela juste pour lui, il aurait quitter avant? N’importe quel être humain normalement constitué aurait dit, j’en ai marre, trouvez-vous en un autre. Non, je pense qu’il fait de son mieux pour faire avancer le Québec, pour NOUS faire avancer. Et ceci s’applique à la plupart de nos politiciens tout parti confondu.

              • Étienne, as-tu seulement déjà côtoyé des gens du milieu politique ? Pour ma part, oui, et plusieurs. Et je peux affirmer sans hésiter, que contrairement à ta croyance, ils n’ont pour la plupart qu’un seul et unique objectif en tête, et c’est le pouvoir. C’est justement cet attrait du pouvoir qui explique leur persévérance malgré des conditions salariales très moyenne (par rapport aux responsabilités du poste, on s’entend), et le fait d’être constamment pris à parti. Avoir à coeur le bien de la population ? Come on. Si ça rapporte des votes, OK, dans le cas contraire, who cares.

                Je suis le premier à dire que nos politiciens sont mous, ne prennent plus aucunes décisions et cherchent constamment le compromis: mais encore une fois je le répète, Charest s’est trompé de cible. C’est beaucoup plus difficiles de se tenir debout face à des lobbys corporatifs ou des multinationales, que devant une gang d’étudiants sans réels pouvoirs.

                Ils dilapident les fonds publics depuis leur entrée au pouvoir et multiplient les erreurs graves. Les retours d’ascenseurs justifient la grosse majorité des décisions prisent par le gouvernement. Les cas de corruptions reliés à Charest et son équipe depuis leur entrée au pouvoir en sont un parfait exemple. Et don’t get me wrong, les autres ne sont pas mieux.

                Un « chef » qui se tient debout, c’est Obama, pas Charest. Et même lui a toute la difficulté du monde à réussir le plan qu’il s’était fixé au départ.

                • Désolé Sébastien mais c’est ce genre de généralisation à l’emporte-pièce qui fait que la population ne croit plus en nos institutions démocratiques ainsi qu’en nos politiciens. En mettant tous les politiciens dans le même panier et en insistant pour leur faire porter l’étiquette « Je carbure au pouvoir », on contribue à accentuer le cynisme ambiant et le désintéressement à la chose politique. C’est triste et cela explique en partie les faibles taux de participation aux dernières élections, particulièrement chez les jeunes.

                  Il est clair que les individus attirés par la politique sont « drivés » par le pouvoir mais ce n’est pas le seul driver. Oui j’en ai côtoyé et j’en côtoie quelques un à l’occasion tout parti confondu et je persiste à dire que leur véritable motif d’être en politique (compte tenu de tous les sacrifices que cela impose), c’est celui d’exercer une influence sur le monde, d’être en position pour changer les choses pour les générations actuelles et futures. On est loin des « control freaks » que tu tentes d’illustrer dans ton commentaire.

                  Quand je lis « Ils dilapident les fonds publics depuis leur entrée au pouvoir et multiplient les erreurs graves. Les retours d’ascenseurs justifient la grosse majorité des décisions prisent par le gouvernement. Les cas de corruptions reliés à Charest et son équipe depuis leur entrée au pouvoir en sont un parfait exemple. Et don’t get me wrong, les autres ne sont pas mieux. »

                  Ça sent la démagogie. Rien n’est parfait et oui certaines dépenses sont discutables. Au moins, ils font des choses, ils essaient de faire bouger, de faire avancer notre société, avec tous les obstacles qui se présentent, c’est clair que cela ne va pas au rythme que l’on souhaite toujours. Aussi, c’est clair qu’ils ont fait des erreurs. Qui n’en fait pas? C’est une grosse machine le gouvernement. Juste dans nos entreprises, c’est parfois difficile d’apporter des changements, de faire différemment. On frappe des murs, on fait des erreurs, imagine à l’échelle d’une province? d’un pays? Et là je ne dis pas que je cautionne nécessairement toutes les décisions et les dépenses mais je tente de comprendre. Surtout, je me dis qu’il faut être sado-maso pour endurer ce qu’ils endurent. Je me dis que cela ne peut pas qu’être le pouvoir ou l’aspiration au pouvoir qui les incitent à rester dans ces positions le plus souvent inconfortables… Il doit y avoir plus. Il faut qu’il y ait plus…

                  Tu l’as dit, même Obama, « l’enfant prodigue » ne fait pas l’unanimité, c’est tout dire…

                  • Je suis désolé d’être autant dans le champs mon Étienne. C’est vrai que depuis le début tout ce que je fais est de la pure démagogie sans fondements.

                    Ce qui me rassure par contre , c’est qu’encore une fois ce weekend, lors d’un discussion sur le sujet avec 5 chums, tous universitaires (plusieurs ont même leur MBA ou leur maitrise), ingénieurs, marketers, stratégistes médias sociaux, etc… et nous étions tous du même avis sans exceptions sur le fond de l’histoire, sur la piètre performance (pour ne pas dire médiocre) des Libéraux de Charest et sur l’écoeurantite aigüe qui s’ensuit. Assez, c’est assez.

                    • Sébastien, je ne dis pas que tu fais de la démagogie depuis le début. Je dis simplement que la phrase entre guillemets sent la démagogie. http://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9magogie

                      Dans le sens que c’est tellement exagéré que ce n’est plus rationnel.

                      Quand tu me dis que tu étais avec 5 personnes (toutes bien éduquées) et qu’ils pensaient toutes comme toi, ça me surprend pas. C’est comme un focus group. En public les gens suivent le courant principal et qu’est-ce qu’on entend dans les médias et dans les chaumières depuis 5 ans? « Charest est un idiot, les Libéraux sont corrompus et tutti quanti. » C’est pas difficile de trouver des gens avec cette opinion. Promène-toi dans la rue, mets un micro sous la bouche d’un passant (universitaire ou non) et demande-lui ce qu’il pense de la performance du gouvernement Charest. Il va te répéter ce qu’il entend autour de lui.

                      Moi aussi, je pense qu’on est dû pour du changement. C’est sain le changement.
                      Il faut aller voter alors! Ça va tellement être mieux avec Pauline, j’ai déjà hâte de la voir nous gouverner. Ça va être joli!

                    • Je ne peux croire que tu penses réellement que nous nous basons seulement sur l’opinion publique pour se faire une idée ! Il s’agit justement d’un groupe de gens renseignés, éduqués, posés, et ouverts d’esprit, qui prennent leur renseignements ailleurs que dans le Journal de Mourial ou à CKOI. C’est tous des gens que tu connais bien d’ailleurs.

                      Je peux te dire tout de suite que nous irons tous voter (comme toujours d’ailleurs!) et que ce n’est certainement pas Pauline qui va avoir notre vote ! Over my dead body.

  10. Ce que vous dites s’appliquait à moi aussi début 2000, depuis 10 ans les technologies ont explosées… Il y a 8 ans, quand j’ai fini mon bacc, je sais très bien que je n’aurais pu me permettre une hausse aussi rapide à moins de travailler plus, alors que je travaillais déjà 25-30 heures semaine pour payer mes factures (sans auto alors)… Je comprends votre point, mais les étudiants d’aujourd’hui ne sont pas tous des enfants gâtés avec Iphone et cie non plus 😉 Le message est mal véhiculé mais en gros ils veulent s’assurer que les coûts des universités soient mieux gérés et ils paieront ensuite pour des hausses justifiées mais payer des fonds de pension astronomiques aux dirigeants ou même payer des grosses primes de départ ne sont pas une façon efficace de gérer, l’éducation ne s’en trouve pas meilleure pour les étudiants si les dirigeants sont trop grassement payés. Dommage que les étudiants n’axent pas plus sur ce point leurs demandes…

    • Vous savez, lorsque les dirigeants seront moins bien payé, qui seront ses dirigeants qui vont gerer les finances des universités? Des derniers de classes? J’ai eu DEC en logistique du transport avec de bonnes notes. Lorsque j’ai eu mon diplome, j’avais le choix entre des emplois de 8$ l’heure jusqu’à 20$ l’heure. Évidement, j’ai passé des entrevues aux emplois de 20$ l’heure et j’ai eu un emploi à 20$ l’heure. Les jobs à 8$ ont trouvé preneur. Les gars avec qui je n’aurai pas fais de travail de session. Un bonne preuve, la job de politicien est-elle bien payé par rapport au privé?

  11. Je comprends tes arguments Étienne mais tu dois regarder ça globalement… ce qui est difficile à accepter c’est aussi tout le reste… que le gouvernement augmente les frais de scolarité et que parallèlement, on voit la corruption, la gaspillage d’argent qui est perpétué par ceux qui gouverne notre pays… c’est ça que tu veux lèguer à tes enfants… si notre pays était mieux gérer, on n’en serait pas là.. oublie pas que nous sommes très imposé déjà… et je peux te dire que je travaille très fort pour faire vivre ma famille et ça me fait chier quand je vois qu’ils utilisent mon argent n’importe comment…

  12. Le problème, Étienne, n’est pas juste avec la hausse… C’est aussi dans la manière dont elle a été proposée. Le gouvernement n’a pas ouvert de dialogue, lui qui pourtant impose une hausse qui paraît radicale aux étudiants, le genre d’affaire qui serait rejeté dans tout autre segment de la société (82% de hausse sur 7 ans, c’est bien au-dessus de l’inflation). Il n’inclut pas non plus sa proposition dans un plan d’ensemble, qui permettrait de rendre l’université meilleure au Québec.

    Y a pas de souffle. Pas de vision. On sort ça d’un chapeau pis « that’s it les jeunes… »

    Hé. Ça sent le clientélisme politique à plein nez.

    Mais surtout, il s’agit d’une hausse proposée par un gouvernement en qui on ne peut pas avoir confiance. Un gouvernement où les ministres doivent amener 100 000$ dans le pot libéral pour pouvoir garder leur poste. Un gouvernement de ti-clins qui n’ont d’autre choix que de compter sur leur plogues pour se trouver de la job après la politique. Un gouvernement cynique qui se fout de ternir le respect du pouvoir judiciaire avec ses post-its partisans, juste pour rester en place.

    Et par-dessus tout ça, le Plan Nord, qui risque de nous coûter nettement plus qu’un gel des frais de scolarité.

    Quand un gouvernement de même arrive avec proposition qui ne fait qu’enrager les concernés, et qu’il refuse de discuter en plus, il faut choisir son camp.

    Entre Gabriel Nadeau-Dubois pis la petite clique libérale, pour moi, le choix est facile.

    Contre la hausse.

    • Vous mélanger plein de sujet et en plus vous dite n’importe quoi…Il y a eu des négociations il y a 2 ans et les hausses sont annoncer depuis le budjet.

      Le gouvernement est fermé a la discution parce qu’elle a déja eu lieu et que la décision est prise. En ce sens vous avez vraiment l’aire d’une bande de bébé gâter qui ne veut pas se faire dire non.

      Et en passant je suis jeune, j’ai payer une partie de mes études et quand je n’ai plus eu les moyens je me suis rendu compte que je n’avais pas la passion nécessaire qui faire les compromis qui m’aurait permis de terminer mon DEC.
      Aujourd’hui je travaille dans le domaine de mon DEP,je gagner un bon salaire et j’en ait plein le cul de vous entendre vous lamenter au nom d’une génération que peux d’entre vous représente.

      • 1) Faire une annonce, ce n’est pas négocier. La réaction des étudiants est en soi la preuve de l’absence de négociations préalables.
        2) Mélanger plein de sujets : l’un des seuls arguments que le gouvernement met de l’avant est que les jeunes « doivent faire leur part ». L’idée s’inscrit dans un contexte – budgétaire donc politique – plus large.
        3) C’est une belle chance que vous ayez pu dénicher un DEP vous permettant de vous réaliser professionnellement. Je ne peux toutefois m’empêcher de remarquer tout la hargne qui vous habite. Votre ton inutilement aigre à l’endroit des étudiants en grève-boycott me fait penser que votre position à plus à voir avec l’émotion – « j’en ai plein le cul des étudiants » -, que la raison…

        • Pour qu’il y ait négociation, il faut de la bonne foi des 2 parties et une volonté de négocier. Cette volonté ne semble pas présente du côté étudiant car leur objectif est de bloquer la hausse et aux dires de la CLASSE, aucun de leur délégué n’a de mandat de négocier avec le gouvernement, leur mandat est d' »exiger » le gel. Pas facile de négocier dans ce contexte. De plus la proposition initiale était correcte et a été bonifiée à quelques reprises. Chaque fois, elle a été balayée du revers de la main sans aucune étude plus approfondie du côté des étudiants. D’où cette impression de la part de la population que nous avons affaires à une bande de bébé gâté qui se font dire non et qui boudent… En tant que parent, on a envie de leur dire « soyez raisonnables ».

  13. Vous dites : « Alors pourquoi tant de bruit en 2012 pour un simple ajustement des frais de scolarité alors que la situation des finances publiques est encore plus précaire qu’en 1990? » Sur quoi vous basez vous pour affirmer ça? Vous êtes pourtant assez vieux pour vous souvenir de la terrible récesssion de 1987. Je l’ai trouvé beaucoup plus ruff que cette soit disante crise économique dans laquelle nous serions plongé en 2012. La seule job que j’avais trouvé au sortir de cette récession quand j’étudiais à l’époque c’est plongeur dans un buffet chinois. Encore fallait-il pour entrer connaitre quelqu’un dans la place. Tous mes amis y sont passé.

    L’argument des gens qui sont contre la hausse c’est : « Il faut payer davantage puisque le coût de la vie augmente et c’est normal. Un jour nous allons frapper un mur ». Je trouve que cette argument manque de profondeur alors qu’en réalité bien peu de gens ont accès aux chiffres réels et que nous dépensons des milliards pour nos infrastructures routières. Est-ce que vous payez pour emprunter nos routes? Est-ce que vous payez pour l’eau du robinet? Pourquoi souhaitez-vous que nous payons plus à tout prix? Pourquoi n’y aurait-il pas des biens essentiels abordables, encore de nos jour? Des biens comme l’éducation par exemple?

    Le problème avec votre génération c’est le cynisme. Pourquoi vous impliqueriez-vous dans une cause maintenant alors que vous ne l’avez jamais fait, et que la fin du monde est imminente?

    • Pas besoin de chercher bien loin pour voir que notre situation économique est plus précaire qu’en 1990. La récession et la crise c’est une chose. L’état de nos finances publiques, c’en est une autre.

      J’ai trouvé cela pour éclairer un petit peu cet aspect:

      http://martincoiteux.blogspot.ca/2012/03/dette-du-quebec-le-chiffre-qui-tue.html

      Les baby boomers vieillissent, vont avoir besoin de plus de soins de santé, vont vivre plus vieux et ils va y avoir moins de monde pour payer tout cela… Moi ca m’inquiète et ce n’est pas en se payant encore plus de trucs que nous n’avons plus les moyens de nous payer que la situation s’améliorera.

  14. Les jeunes ne sont pas différents de nous ou de nos grands-parents, c’est la société qui change ! Tu es fier pcq toi t’avais pas de techno, de cell, ou de Iphone, simonac pas ben ben dur personne en avait ! Moi je suis X aussi (1977), mes parents payaient leur maison, n’avaient pratiquement pas de dette (classe moyenne basse), pas de voyage, une seule voiture etc. Maintenant mes amis X, parents, ont deux voitures, voyagent minimum 2 fois l’an, veulent plus avoir une vie sociale que travailler… Mon point, la société nous influence… Votre point n’a aucun rapport avec le débat, en plus c’est biaiser au maximum, puisque c’est une expérience personnelle. Si je compare un étudiant en 2012, avec des parents qui font 500 000 $ par année et un jeune que ses parents ont foutu dehors à 18 ans et qui doit fréquenter les banques alimentaires pour survivre et travailler 30 heures au McDo, ce serait illogique également non ? On parle aussi de juste part, pourtant un adulte, assisté social, qui a la capacité de travailler, pait-il sa juste part ? Et les politiciens pour la plupart corrompus, qui volent NOTRE argent ? Et ceux qui travaillent au  »noir » et ne contribue pas au système, tout en en profitant à NOS frais, garderie à 7 $, système de santé etc. ? Et les retraités millionnaires qui reçoivent pleine pension, pcq on prends en compte uniquement les revenus, et non les avoirs (c’est toi et moi qui paye pour ça) ? Moi j’en suis un parent et je suis contre la hausse sauvage proposée ! Qu’on commence par nettoyer le système corrompu ! Le gouvernement a fait une grosse enveloppe brune de 3000 milliards de dollars dans le dossier de l’île d’Anticosti, du jamais vu ! Alors que pour maintenir un gel des frais ça couterait 300 millions. C’est drôle hein, mais moi j’en connais pas d’étudiants qui ont un Iphone, vont dans le sud ou paie leur café 5 $ Faudrait quand même comprendre que certains étudiants viennent de classe aisée, alors ils consomment tout comme leur parent. En revanche, en 2011 : 3359 ménages étudiants ont utilisés les services des banques alimentaires chaque mois. Il y en avait 1689 en 2010. Alors on peut penser que, même sans hausse, ça va continuer d’augmenter… Nous même on y arrive plus, les denrées alimentaires augmentent à la vitesse de la lumière ! De plus, les étudiants seront bientôt sur le marché du travail et ils devront déjà payer plus pour renflouer le fonds de pension, à cause des Boomers qui sont nombreux, quand on sait qu’en plus il n’y aura plus rien dans le coffre pour leur propre pension. Ils devront payer plus pour les soins de santé, à cause des Boomers vieillissants… Au fond je crois que les jeunes dans la rue, ils demandent juste une peu de justice sociale. Et nous les vieux X, on devraient se lever et manifester notre mécontentement aussi. Des scandales fusent de partout, tous les jours, et on s’offusque de moins en moins…On paye plus, et on reçois toujours moins. Par exemple, on paye une nouvelle taxe de santé, pourtant j’attends toujours autant à l’urgence et je n’ai toujours pas accès à un médecin de famille…Pendant que les politiciens et leurs amis se gavent de caviar en se marrant un bon coup ! Faudrait peut-être se lever debout un de ses 4 🙂

    • Je suis une boomer 1945 et je voudrais juste dire que j’avais 13 ans et travaillais tout l’été pour payer mes études (infirmière)Je veux aussi signaler que le fond de pension du fédéral pour les personnes âgées est soumis à l’impôt et donc retourné au gouvenement si les personnes ont un revenue tro élevé.

      • J’ai dis, je le répète, les pensions considèrent uniquement les REVENUS , donc un pensionné millionnaires, mais qui n’a plus de revenu reçoit pleine pension !!! Supplément de revenu garantis et toute la bastringue ! Non sens !

    • Tu tires dans tous les sens… et il y a tellement de démagogie dans tes trucs que ça ne vaut pas la peine de tenter de répondre à cela. Et oui en relatant mon expérience personnelle, je voulais faire le pari que je rappellerais des souvenirs vraiment pas si lointains à certains étudiants X et Y et que non, ma situation n’était pas si particulière que cela.

  15. Salut Étienne,
    Je me suis reconnu dans ton texte. Deux fois plutôt qu’une. J’ai 2 baccalauréats: le premier en philosophie, complété en 1994, le second en science informatique, complété en 2002, tous deux faits à Sherbrooke. J’ai donc vécu, selon le graphique, le pendant et l’après hausse.

    Les différences
    Au premier bacc, j’avais une moto claire à moi, et une minoune, mais je vivais chez mes parent et je travaillais à temps partiel, en plus de bénéficier d’un minimum de prêt étudiant. À l’asso de philo, on achetait le café chez le brûleur et on le vendait 50¢ le verre. Les partys se faisaient sur le campus. Hegel, Heidegger, Kant, Platon, la société, l’éducation, la politique et la confrontation mac-pc alimentaient nos conversations. La hausse? Ben oui, la hausse aussi. Elle était nécessaire et bénéfique pour tout le campus selon notre point de vue. Malheureuse, mais nécessaire. Les livres de la bibliothèque centrale le réclamaient, il fallait chasser le vampire rectoral qui voulait fermer le programme de philo (il y avait des chauve-souris dans les locaux de la faculté de sciences humaines, on disait que Cabana venait voir ce qu’il pouvait faire pour faire fermer la fac, on riait), le personnel enseignant était vieillissant (on avait réclamé et tiré Tchao 2 fois de sa retraite) et le remplacement de qualité se faisait rare, et nous n’étions pas seuls dans cette situation.
    Au 2e bacc, en 98, 28 ans, retour chez papa-maman après 4 ans en appartement et avoir travaillé pour payer une partir des prêts. Pourquoi je retourne? Pour améliorer mon sort. Le travaille de shop ne me va pas. J’ai un cell Nokia bas de gamme, une Sunfire 97 – j’ai le choix de la vendre à perte et de payer encore le reste sans en bénéficier, ou de la garder avec ce que ça comprend, mais avoir de la mobilité: 30 minutes de char ou 1 heure d’autobus. Je la garde et me stationne autor du campus. Aux prêts et bourses, malgré que je rempli les conditions d’indépendance, on décide de me considéré encore comme enfant à charge avec contribution des parents. Ils m’ont squeezé dans le moule le voleurs de bureaucrates! Les bourses? Elles sont si petites que les frais bancaire pour les déposer les mangent et je paye de surcroit. Une joke je vous dis. Je les retourne avec une mention : Cessez donc de vous foutre de la gueule de monde. Je fais le calcul: le char, l’essence, les assurances, le cell, total, à peu de chose près un loyer et l’épicerie. Mettons qu’OK pour la contribution. Le programme COOP va aider un peu. Je me lance. Le char et le cell, ce sont mes choix, mes problèmes, mes responsabilités, j’assume. J’arrive pas trop pire avec la trève sur le remboursement du prêt de mon premier bacc. Les livres en informatique sont cher, Caza de chez GGC fait le cash. Les affaires, hein Pierre-Albert? Les sorties? Mettez-en, c’est pas de l’onguent et pas des cheaps. Dernière session, j’ai atteint le maximum de prêt admissible, donc je ne peux plus en avoir. L’argent des stages a payé la session précédente, le char, l’essence – le contrat du cell était fini, je l’ai pas renouvelé, je n’en avais pas tant besoin que ça. Peux pas arrêter, il ne me reste qu’une seule dernière petite session, bâtard. Le parc informatique vient d’être amélioré, les cours que je veux sont tous là, avec les profs que je veux, recommandés par les autres étudiants. Je me lance. VISA payera et je rembourserai. Je fini mon bacc sur la carte.

    Dix ans ont passé.
    Je paye ma dernière année de prêt étudiant. J’ai 2 bacc, une super job, marié, 2 enfants et je suis heureux. J’ai assumé mes choix et j’ai assuré. Aujourd’hui, tout augmente. Mon salaire aussi, celui des profs, des concierges, des bibliothécaires, des secrétaire, des doyens, des recteurs aussi. Les coûts des biens et des services aussi. Et les frais de scolarité? Ils ont pas suivi. Et l’aide gouvernementale? Tu veux qu’on augmente tes impôts et tes taxes mon Denis? Tu payes pas déjà assez? C’est ce que je pensais. Tes parents ont pas pu payé autant qu’ils auraient voulu pour toi, déjà qu’ils payaient pour les voisins avec leurs impôts. Je comprend, et c’est correct de-même.

  16. Excellent article Étienne,

    Pour ma part, j’étais étudiant en informatique et marketing à l’Université de Moncton de 1993 à 1998. Comme je l’ai indiqué dans un de mes artices de blogue, même des petites choses considérées comme essentielles étaient vraiment plus couteuses qu’aujourd’hui.

    Mes frais de scolarité en 1993 étaient de 3350 $, mon ordinateur m’avait coûté 3200 $ et le salaire minimum n’était que de 5$ de l’heure.

    Certains m’ont demandé comment je faisais pour arriver, bien, ça ressemblait à ce que tu as dit. On trouvais les moyens de faire vraiment plus avec pas grand chose.

    Tu peu aller voir mon article ici : http://pascalgagnon.wordpress.com/2012/04/22/pourquoi-est-ce-que-je-trouve-les-etudiants-gates/

    Je te laisse libre d’enlever mon lien si tu ne le trouve pas pertinent.

    Encore félicitations!

    • Pascal, j’aurais aussi pu mentionner que dans ma première année du Bacc, j’allais au lab informatique faire mes travaux car je n’avais pas les moyens de m’acheter un PC. Je me suis endetté à ma 2e année avec l’achat d’un 486 ACER pour la modique somme de 2000$…;-) Si je me rappelle bien, il y avait un programme gouvernemental pour favoriser l’achat de PC via les coops étudiantes…

      Merci de ton témoignage.

  17. Je suis un étudiant de 2012, inscrit au doctorat. La Starbuck a beau exister, je n’y ai jamais mis les pieds. Lorsque j’ai à étudier ou à travailler, c’est soit chez moi, soit dans les locaux de l’Université.

    Mon programme n’offre pas de régime coopératif (même si je suis à Sherbrooke), mes expériences de stage ou de travail je les ai eus autrement, en obtenant des contrats de recherche ou d’auxiliaire d’enseignement, et en me créant un réseau de contacts auprès des organismes liés à mon domaine d’étude. Ça a également été très constructif pour moi.

    Je n’ai pas de téléphone cellulaire, et dans mon cercle d’amis, ceux qui en possèdent un sont une minorité (et ceux-ci l’utilise comme téléphone de domicile). Il est vrai, cela dit, que j’ai une ligne téléphonique fixe chez moi.

    Lorsqu’on se paye un resto, on a le choix. Bonne idée pour le Eggsquis, j’en conviens. Pour ma part, pour décrocher, je préfère aller prendre une bière en terrasse et en bonne compagnie, tant pis pour le resto.

    Les partys de Faculté à l’Université de Sherbrooke existent toujours. Le prix de la bière a quelque peu augmenté (c’est rendu autour de 2$ ou de 2.50$), ça permet à la fois de se rencontrer et de prendre une bière à faible coup, et lorsque nos profs se joignent à nous, ça permet de financer quelques activités. C’est toujours aussi « l’fun et économique ».

    Mes amis qui ont une voiture (une minorité), se promènent avec des voitures usagées de la fin des années 1990 (plus rares) ou des années 2000. Pour ma part, ma compagne et moi venons de racheter l’Elantra usagé de mes beaux-parents pour environ le même prix que vous avez acheté votre Toyota Camry 1987. C’est une dette supplémentaire que nous nous assurons de rembourser.

    Pour me rendre à l’Université, j’y vais à pied ou en autobus. Je ne paye pas de stationnement.

    Quand je sors de Sherbrooke, c’est généralement pour aller voir la famille pour quelques jours à Gatineau ou à Rimouski. Comme la voiture est « paquetée », il est bien rare que j’embarque d’autres personnes que ma conjointe (quoi que AlloStop ou autres alternatives du genre existent toujours et sont d’excellentes options). Le prix du gaz a cependant triplé depuis votre passage à l’Université dans les années 1990.

    Une grande partie de mes amis n’ont pas de voiture et tentent de s’organiser autrement.

    Pour les voyages, de mon côté, ils font partie de mon programme de recherche. Je dois aller dans les archives à certains endroits dans le monde. Généralement, j’ai l’aide de mon directeur de recherche, ça fait partie du travail que j’accomplis. La grande part doit cependant être payée de ma poche. Pour les étudiants de premier cycle qui voudraient voyager, il y a un cours qui se donne chaque année qui permet de former un groupe, accompagné de professeurs, qui se rend en différents lieux (voyage d’études) avec des objectifs bien précis.

    Mon entourage immédiat n’est pas plus constitué de « gosses de riche ». Ceux autour de moi se rassemblent, travaillent fort à l’Université et en dehors, et peinent à rejoindre les deux bouts. Ils ne sont pourtant pas convaincus, comme vous l’étiez, qu’un avenir meilleur les attend.

    Certains s’endettent plus que d’autres, certains comme moi ont la chance d’avoir des bourses. Beaucoup ont dû arrêter en cours de route, non pas faute de talent ou de capacité, mais faute de moyens ou dû à une incapacité de voir un quelconque avenir en s’endettant davantage.

    Vous dites que personne, à vôtre souvenir, n’a manifesté le besoin de sortir dans les rues. Pourtant, dans la décennie 1986-1996, il y a eu trois grèves étudiantes au Québec.

    Si le débat semble tourner en rond présentement, c’est en partie grâce à des textes du genre (sans vouloir vous offusquer). Le propos présenté généralise la conception populaire des étudiants universitaires (en 1958, lors de la toute première grève étudiante du Québec, les médias clamaient dans les journaux que les étudiants n’étaient pas à plaindre, qu’il y avait bien des Oldsmobiles sur les campus universitaires… comme quoi les perceptions évoluent peu, et je suis bien certain que si on retourne dans les éditoriaux de votre époque, au moment des grèves étudiantes, on retrouverait probablement le même genre de discours). Le problème avec ce genre de texte, c’est que l’auteur part de sa propre conception du séjour universitaire (qu’il a lui-même expérimenté un certain nombre d’années auparavant) en se disant « si moi j’ai réussi à passer au travers, je ne vois pas pourquoi eux, aujourd’hui, ne pourraient pas y arriver ». Les faits sont que la situation que vous avez vécue a continué d’évoluer, les droits de scolarité, les frais afférents, administratifs et de service ont très largement augmenté, le coût de la vie en général a augmenté, bref, la situation a continué de s’envenimer : ce n’est plus celle des années 1990. Eh oui, le nombre d’outils technologiques a augmenté : avoir un ordinateur par exemple est pratiquement essentiel aujourd’hui pour les études, ce n’est pas un luxe. Et oui on continue de manger des nouilles Ramen ou du Kraft Dinner. Et oui on continue de travailler à l’extérieur de l’université pour arriver à tout payer. Mais oui on est conscient que si on ne fait rien, ça va juste être pire pour les prochaines cohortes, et plutôt que de se dire que  »si nous on a vécu comme ça, à vous de vivre également comme ça », on pousse pour améliorer tout ce qui entoure le passage à l’Université, aller vers le mieux plutôt que de perpétuer ce qui amène vers le pire. J’ai 27 ans aujourd’hui, j’en aurai 29 lorsque mon parcours universitaire prendra fin, soit 12 années d’études postsecondaires (DEC, baccalauréat, maîtrise, doctorat), lorsque je lis que je devrais fermer ma gueule (ce n’est pas vous qui l’écrivez) et vivre de misère (car il semble que dans la conception de plusieurs, pour être étudiant, il faut absolument vivre de misère, il ne devait pas y avoir d’autres options) jusqu’à mes trente ans, ça me rend malade.

    Cordialement,

    Pascal

    • Merci de ton commentaire posé. Je respecte ton opinion. Loin de moi l’idée de sonner ringard. Je le répète, j’ai encore 20 ans dans ma tête et je ne crois pas que le monde a changé tant que cela en 15 ans d’où l’idée de ce billet. Ce que je dis, ce n’est pas de vivre dans la misère mais il m’apparait normal de concéder quelques sacrifices lorsque l’on est aux études. C’est juste normal. Ça l’a été pour nos parents. Et cette conception de sacrifices (encore là, çà ne signifie pas crever de faim) est encore plus importante quand on voit la situation de nos finances publiques. On ne peut demander aux contribuables de payer plus alors il faut que chaque tranche de la société fasse son bout de chemin sinon, on avance pas collectivement. La société inclut les étudiants. L’entêtement des étudiants démontrent un égoïsme de leur part et çà m’agace au plus haut point.

      • « Ce que je dis, ce n’est pas de vivre dans la misère mais il m’apparait normal de concéder quelques sacrifices lorsque l’on est aux études. »

        Nous, on mentionne qu’on le fait déjà (au même titre que vous le faisiez il y a 15 ans) mais qu’on aimerait que d’autres moyens soient pris ou tout simplement considérés (s’il y a vraiment un besoin) avant d’alourdir le fardeau déjà difficile à porter pour plusieurs. Il n’est nullement question, jusqu’à maintenant, de faire payer d’avantage les contribuables, du moins je n’ai jamais entendu une position du genre de la part des étudiants et de leurs associations, c’est bien le contraire que l’on tente de faire. Et pour finir un peu sur la même note que vous, l’entêtement de la population contre le mouvement étudiant démontre une très mauvaise compréhension de la situation et des enjeux, et une position plutôt égocentrique somme toute, et ça, ça m’agace au plus haut point…

    • Ce qui est bien, c’est qu’il ne vous reste pas beaucoup de temps à vivre dans la misère. J’imagine que lorsque vous aurez votre diplôme, vous aurez la chance de respirer beaucoup mieux. Et ce qui est le plus remarquable dans cette hausse des frais de scolarité, c’est que lorsque vous allez envoyer vos enfants dans nos universités, le 1625$ supplémentaires que vous allez payer (puisque avec tous ses diplômes, j’imagine que vous aurez de « gosses de riches« ) vous allez aider un étudiant comme vous qui aura probablement 1625$ de plus de bourses pour faire ses études. Tu dis ceci: « Beaucoup ont dû arrêter en cours de route, non pas faute de talent ou de capacité, mais faute de moyens ou dû à une incapacité de voir un quelconque avenir en s’endettant davantage«  Je souhaite que ce type de situation n’arrive plus jamais et que l’augmentation des frais de scolarité, dont les plus riches vont contribuer, va améliorer l’accessibilité aux études des plus pauvres. Selon toi, est ce normale qu’un millionnaire paye 2200$ pour envoyer son enfant à l’université?

  18. Ping : Grèves, Élections et Google Drive » Galasoft

  19. Ceux qui ont fini leur études (gratuites) parce que j’ai étudié en même temps que toi , devrait laisser les jeunes s’occuper de leur combat . Ça sent le petit gosse de riche à plein nez …

  20. Et en passant nous avons manifesté dans le temps aussi mais nous avions moins de couille . Un peuple instruit est un peuple érudit et fort , allo , les vieux nostalgique 2012 est arrivé avec des jeunes qui ne se feront pas marcher sur les pieds .

  21. De tout temps,les conditions de vie difficiles des étudiants se ressemblent. Je ne veux pas tomber dans « dans mon temps… » (en passant, la tentation est trop forte de vous dire qu’on vivait à cinq dans un 2 pièces et demi.) Actuellement,je crois que le débat en cours en est aussi social où les étudiants expriment leur ras-le-bol de tous ces scandales politiques (corruptions, les magouilles, les comptes de dépenses éhontés , les pots-de-vin, les mauvaises gestions) et qu’ils tentent de démontrer au gouvernement que le jeu a assez duré, que ces façons de faire ont désormais trouvé un mur.
    Ces étudiants jouissent quand même d’une certaine liberté d’action, je ne nie pas qu’ils en paient le prix, mais ils démontrent aussi une grande force de caractère, une capacité de se mobiliser comme aucun autre groupe de la société ne pourrait le faire.Pour la suite,je trouve triste que les étudiants en paient le prix, consciente aussi que, pour certains ,un arrêt temporaire peut être dramatique dans la poursuite des études.

  22. Petit bémol: Il y a eu des grèves étudiantes en 1986, 1990 et 1996…2005…pour revendiquer l’opposition au dégel des frais de scolarité. Personnellement, j’étais dans la lutte de 1996 et pour moi c’était aussi les plus belles années de ma vie…Ce fut mon école de la vie démocratique et de la politique au Cégep de Sherbrooke 😉

  23. Bonjour, je ne veux pas directement attaquer l’auteur du papier, mais étant donné qu’il se permet de démoniser la CLASSE, je vais y aller de cette analyse:

    C’est un papier clairement écrit par un gars de la droite-te (en opposition à la gau-gauche), car il ne fait que relater le MOI (moi je n’avais pas ci, mais je faisais ça comme ça, moi je me privais de ça…le seul NOUS faire référence à lui et ses amis proches, donc au MOI). La seule partie factuelle de son papier est la hausse des années 90. Il dit que personne ne s’en est offusqué et c’est vrai. Mais le fait est qu’ils auraient dû, mais pour ça il faut penser au NOUS. En effet, la hausse de 90 à amené une baisse drastique de fréquentation des universités qui a pris une décennie à rattraper !!! c’est ça qu’on veut?? Les conséquences de la hausse de 90 y sont présentées de façon factuelle, chose que M. Chabot ne fait pas !

    Voici un vidéo sur les mythes de la hausse analysée par l’IRIS, institut de recherche indépendant et détaché de toutes allégeances politiques. Même si ça ne vous plaît pas de la regarder jusqu’au bout car vous êtes pro-hausse, ayez la patience et l’intelligence de le faire, c’est important de nuancer et de faire évoluer ses opinions en analysant les deux côtés de la médaille.

    Merci

    • J’ai visionné. Merci. Et même si mon billet se voulait un clin d’oeil et qu’il est délibérément écrit au JE, il représente la réalité de dizaine de milliers d’étudiants de cette époque et d’aujourd’hui. Les commentaires reçus ici et sur les autres médias sociaux le confirment.

  24. Bravo Étienne!

    Je suis sur la même longueur d’onde que toi. On dirait que les gens de la CLASSE oublient que ça coûte de l’argent les études.

    En tant que contribuable, je suis bien d’accord pour assumer une partie des frais car ça va revenir dans les coffres de l’état sous formes d’impôts. Mais, étant donné que l’individu qui fait des études, lui aussi en bénéficie, il doit payer sa part! C’est juste normal, non?

    « Être éduqué » n’est pas une fin en soi. C’est un chemin, pas une destination!

    Et, est-ce-que c’est si grave que ça que les universités soient moins fréquentées? Si tout le monde était médecin, qui nous prépareraient nos clubs sandwiches au casse-croute? Par contre, personne ne devrait être privé d’une éducation supérieure à cause d’une question d’argent. C’est difficile de garder l’équilibre dans tout ça.

    J’ai écrit un petit article là-dessus moi aussi, si tu permet que je fasse un petit lien ici :

    http://www.lesaventuresdunguerrier.blogspot.com

  25. En réponse à: on veut faire un choix d’avenir pour nos jeunes: c’est au Québec que les frais de scolarité sont les plus bas au pays ET c’est aussi au Québec que les Universités sont le moins fréquentées!!!! Comme quoi faibles frais ne riment pas avec plus d’admissibilité. Bravo Étienne, j’ai été à la même Université que toi!

    • Donc quand on nous secoue l’épouvantail comme quoi la hausse des frais fera en sorte que l’admissibilité des Études Supérieures sera réduite et que nos Universités vont se vider, on repassera… Ça ne tient pas la route. Le driver de faire des études supérieures n’est pas l’argent (ou le manque d’argent).

  26. J’ai 30 ans.
    Je suis donc entre ta génération et celle qui est présentement sur les bancs d’école.
    Pourtant, je suis aussi sur les bancs d’école, avec eux. J’ai du faire des choix difficiles dans la vie et retourner m’endetter d’avantage a été, je dois l’avouer, un des plus difficile.
    Peut-être que si j’avais un salaire de 200 000$/année, j’aurais moi aussi oublié ce que c’est d’avoir de la difficulté à garder la tête hors de l’eau. Mais la vie n’en a pas décidé ainsi pour moi.
    Je suis une femme brillante, ne te laisse pas berner par ce retour aux études. Pour moi, un premier échec sur le marché du travail, me laissant trouver des emplois hors de mon domaine d’étude à des salaires ne permettant même pas de mettre 1 sous de côté tellement mes dettes me vidaient mon compte m’a obligé à changer de domaine.
    Pourtant, bien que je fréquente tous les jours des jeunes avec des cellulaires et des beaux vêtements, je ne les traiterais jamais «d’enfants pourris gâtés». Quand j’étais au secondaire, ce qui correspond exactement aux années où tu étais au collège/université, les jeunes ne se promenaient pas avec des cellulaires! C’est vrai! Ça venait d’être inventé! Seuls les hommes en veston-cravate de la bourse dans les films avaient des cellulaires… c’est normal qu’on n’en avait pas, non? Mais aujourd’hui, de plus en plus de gens n’ont pas de ligne à la maison puisqu’ils n’y sont jamais et tu dois l’admettre, un cellulaire c’est bien plus pratique quand tu as une crevaison sur l’autoroute (et ça rassure maman de savoir que tu vas bien, peu importe où tu te trouves).
    Ha! et aussi, on n’avait pas internet à la maison. C’est sur, ça venait d’être inventé et les coûts astronomiques ne nous permettait pas, à ma famille de se permettre un tel «luxe». Mais aujourd’hui, si tu n’as pas d’ordinateur à la maison avec un accès internet, ton enfant qui entre à la maternelle va être en retard sur le reste de la classe, parce qu’apparemment, c’est rendu obligatoire pour faire les «devoirs» avec les bout-de-choux…
    Ha! et les vêtements de marque c’était pas populaire non plus. Tu n’as qu’à sortir ton album du secondaire, tu vas comprendre ce que je veux dire. Mais aujourd’hui, avec les médias (pas juste internet… je parle du cinéma, de la télé, des magazines), si tu n’as pas les bonnes mensurations, si tu n’es pas une carte de mode, tu es un rejet de la société, c’en est rendu une maladie! Comment voudrais-tu encrer dans la tête d’un ado/jeune adulte qu’il va porter les vêtements de sa grande soeur? On ne vit pas en 1950!
    Ne vas pas croire que je leur trouve des excuses. Mais les traiter «d’enfants pourris gâtés» ne fait pas de ta génération une meilleure génération que la leur.
    Tu as connus l’arrivée des ordinateurs. Tu as connus l’apparition d’internet. Tu as connus le début des communications cellulaires (avec Mr. Bell, tu te rappelles?). Ta génération a tout vu naître en frais de technologie… moi aussi, un peu.
    Eux, ils sont nés avec. Ils n’ont pas connu les modems «dial-up», sauf s’ils viennent de la campagne. Ils connaissent tétris de par nous, les nostalgiques. La plupart des jeunes de ma classe au Cégep n’ont jamais vu «Indiana Jones» ou «Back to the Future».
    Devons-nous les punir d’être nés à la mauvaise époque?
    Devons-nous leur faire avaler des frais que les autres n’ont pas eu à payer?
    Devons-nous les blâmer pour le gouvernement ou les institutions irresponsables qui gèrent mal le système?
    La génération qui t’as précédé (je parle des étudiants des années 68-70) avait un rêve. Celui de permettre à quiconque voulant apprendre de pouvoir le faire, peu importe qu’il soit homme ou femme, enfant de médecin ou d’une veuve. On ne parle pas de payer les étudiants pour aller à l’école. On parle de leur permettre de faire des choix.
    Des dettes, ils en auront. Ils en auront car le coût du loyer a augmenté. Ils en auront car le coût de la nourriture a augmenté. Ils en auront car ils ne peuvent se passer d’un ordinateur pour faire leurs travaux puisque les institutions favorisent, avec raison, l’utilisation des technologies dans l’apprentissage. Ils en auront car le coût de l’essence à presque triplé en 15 ans (si je me fie à ton texte) et qu’elle continue à monter et que si ce n’est pas pour leur voiture, ce sont les coûts des transports en communs qui augmentent.
    Ce que nous voulons, ce n’est pas leur donner tout, «tout cru dans le bec». Ce que nous souhaitons, c’est alléger le fardeau de la dette qu’ils cumuleront de toute façon. Parce qu’au lieu de terminer leurs cours en 3 ans, ils devront travailler plus pour arriver, et donc étirer leur passage à l’école et par le fait même, prendre un an ou deux de plus pour faire des études; ça veut aussi dire un an ou deux de plus à s’endetter, ce qui peut, en bout de ligne, doubler la dette qui les attend.

    Pour moi il est trop tard. Mes dettes sont déjà là et je devrai les assumer. Neuf années d’études post-secondaire m’auront toutefois permises de comprendre qu’ils ont raison de se battre. Dans un monde où «l’employabilité» n’est même pas assuré parce que la compétition est forte et toujours moins cher quand malgré tous les diplômes accrochés sur les murs, la meilleure offre salariale reste 11,50$/h, je crois sincèrement que ce n’est pas exagéré de demander une chance de commencer la vie du bon pied, avec moins de dettes. Le gouvernement n’en sera que gagnant car ses diplômés pourront, grâce à des salaires plus élevés, rembourser plus facilement et plus rapidement la dette accumulée sans surplus et contribuer plus rapidement, avec les impôts, à faire tourner la roue.

    Sur ce, je te laisse une lecture qui pourrait t’intéresser. Ce texte vient d’un de mes enseignants; un membre de la génération X, comme toi.

    https://www.facebook.com/note.php?note_id=10151582714890022

    • Je ne crois pas que ce soit un débat intergénérationnel même si je connais un peu Sylvain Grand’Maison et je sais que nous avons à peu près. le même âge . Le débat se situe clairement entre les idéologies de gauche et de droite. C’est probablement pour cela qu’il suscite autant les passions car il va au delà des âges.

  27. Insulter les étudiants n’est pas une bonne façon d’instaurer un dialogue sain. De l’égocentrisme crasse? Le gouvernement veut empêcher des milliers et des milliers de jeunes d’obtenir des diplômes, ou les obliger de choisir une carrière qui nécéssite des études moins longues. Tu peux bien faire du sensationnalisme tant que tu veux, le taux de fréquentation va baisser, surtout dans les plus longs programmes. Personne ne dit: je suis pas capable de payer la hausse, on dit: je veux pas que l’argent des contribuables soit jeté par les fenêtres par un gouvernement inefficace et qu’on me demande par la suite de payer pour une petite partie de leurs erreurs. Pourquoi personne chiale contre le gars en bmw à l’hôpital? Parce qu’il paie sa juste part avec ses impôts. C’est la même chose avec les étudiants, un diplômé paie en moyenne 300 000$ à 500 000$ en impôts DE PLUS qu’un non-diplômé. Alors, pour la juste part on reviendra. Pour ce qui est des voitures et des téléphones, vos sophismes convainquent peut-être les imbéciles, alors allez-y, faites comme notre ô si honorable premier ministre et sa gardienne de l’accessibilité aux études supérieures, cultivez l’ignorance, vous semblez être doué pour se faire.

    • Côté insulte, vous ne donnez pas votre place. Je vous publie parce que ca m’amuse! Si vous jugez que d’utiliser l’expression « égocentrisme crasse » est une insulte, vous êtes facile à insulter. Plusieurs journalistes couvrant le conflit l’ont utilisé. C’est une opinion et pour faire valoir ses opinions, il faut choisir les mots pour décrire ce que l’on ressent (Nom et adjectif), il faut nommer ce que l’on perçoit. Présentement, quand je regarde les leaders étudiants, leur demandes, leur réactions, c’est exactement ce que je perçois et vous ne m’aidez pas à me convaincre du contraire avec le ton que vous prenez à mon égard.

  28. excellent billet étienne félicitation,On ne doit pas oublier aussi que la majorité des étudiants sont prêt a mettre de l’eau dans leur vin et voit que les contribuables pais déja plus de 85% de la facture de leur études .Ces manifestations sont mal représenté et completement détourné du sujet ils sont menés par un ou des révolutionnaires qui joue a la révolution justement et ils se cherchent des arguments jours apres jour pour justifier leur manifestations ,mais présentement ils ont plus l’air du gang en crise du bacon incapable d’accepter les réalités de la vie et de mettre les meilleurs priorités dans le bon ordre…et quand tu chiale sur les fautes ca en dit beaucoup..

    • Il vous faudrait une autre organisation étudiante qui parlerait au nom des étudiants qui ont décidé d’aller à leurs cours et d’étudier. Cette dernière représenterait probablement plus les étudiants intéressés.

  29. Right on Etienne! J’aurais pas pu dire mieux ! Dans la vie, il faut ASSUMER, mettre nos priorités en place et arrêter de chercher à avoir tout cru dans le bec. C’est une génération qui en années n’est pas si loin de la mienne mais tellement différente sur tout les points de vue. Lorsqu’ils virent mal ont dit  »c’est pas de leurs faute, ils n’avaient pas de parents ». Lorsqu’ils ont des mauvaise notes ils disent  »c’est pas de ma faute, mon prof est pas bon ». Alors je ne suis pas surprise de les entendre dire aujourd’hui:  »Je veux étudier mais j’veux pas payer ». Ils n’ont pas appris à assumer.

    C’est normale, ils n’ont pas encore commencé a vivre dans le vrai monde. Ils ont toujours été ‘coucouné’ par leurs parents sans vraiment avoir à s’assumé. Tout cela changera lorsqu’il auront une vie bien à eu, des vraies problème et ne pourrons compter sur personne d’autre qu’eux même.

    Tout est une question de volonté. Nous vivons dans une société de consommation certe, mais ont s’endette pour faire des voyages, pour acheter une auto, ont rempli nos cartes de crédit pour payer nos factures de cellulaires etc mais ont veux pas s’endetter pour étudier et avoir un avenir meilleur?? WTF!

    Les voyages ne viendront jamais payer une facture, ton auto ne remboursera jamais une dept. Ta carte de crédit ne se payera jamais seule mais ta carrièere (pour laquel tu aurais tant sacrifié, viendra un jours payer et rembourserr tout cela).

  30. Dans votre temps, combien de jeunes n’avaient pas les moyens de survivre à leurs études? Ceci est une vraie question!!

    Admettons : Mon père, fin quarantaine, issu d’une famille de la classe moyenne/pauvre, 9 enfants : Il m’a déjà raconté s’être préparé en rafale assez de boulettes de viandes pour manger juste des burgers durant deux semaines. Économique, et c’est assez pour se permettre la semaine d’après une bière tant promise avec ses amis. À côté, il travaille pour aboutir à ses études.

    En 2012, ce que je vois c’est qu’on est plusieurs personnes, des centaines connues, des milliers sans doutes au Québec, à avoir déjà un niveau de vie très  »Étudiant », comme à l’époque. C’est-à-dire, sans cellulaire, en usant de nos pieds et des transports en commun, s’armant difficilement de nos 3 repas par jours pis en se prenant un boulot.

    Les faits : Je suis moi-même affectée d’une dette collégiale de 18 000$ pour trois ans. Je ne suis pas assez formée pour ce dont je fais actuellement (graphisme et publicité) et je devrais aller à l’Université pour me donner la chance de satisfaire les exigences du marché : Être rapide et avoir tout de suite la bonne idée.

    Mais, sachant que j’ai réduis volontairement le nombre de mes repas depuis 3 ans, sachant que je ne peut pas travailler 25h avec mes cours (maladie chronique connexe), sachant que j’ai déjà le poids de mes dettes… Le choix  »responsable » pour moi devient de m’assoir, accepter sans broncher que je n’irai pas à l’université??? Non, je veux avoir le droit à cette éducation!!

    =>1625$ de hausse réduira encore l’accès à d’autres étudiants recherchant à affiner leurs connaissances!! C’est condamner une partie de la population à être stagnants intellectuellement.

    Ceux qui vont à l’école en char de l’année, ceux qui boivent à tous les soirs, ceux qui ne savent pas quoi faire dans la vie… Eux, ils n’ont aucune envie de se battre pour leurs causes. Ceux que vous entendez crier dans les rues c’est des gens comme moi : Assez passionnés pour crier, assez lavés de la vie pour protester; Surtout : Ils veulent qu’eux, et les prochaines générations, n’ailles pas à bouffer leurs bas de laine pour avoir quelque chose sur l’estomac pour étudier.

  31. À voir tout les commentaires portant sur ton article Étienne, je crois qu’il serait beaucoup trop laborieux pour moi de renchérir tes observations sur cette tribune. Cependant, sache que je partage entièrement ta réflexion.
    À voir que l’âge n’a rien à faire avec ce conflit…
    Mario

    • Mario, je le disais plus haut, c’est plus un débat gauche-droite que jeune contre vieux même si certains tentent de faire virer cela à un conflit intergénérationnel.

  32. Hummm je serais d’accord pour payer la totalité des études d’une personne réussissant très bien, et qui obtient de bonnes notes…et je ferais payer le double de la hausse à tous ceux qui se pognent le beigne et fond dépenser des milliards aux contribuables pour rien…:)

  33. A votre souvenir, les jeunes ne sont pas alles dans la rue avant le degel de 1990?
    Pensez-y encore.

    Pensez-y un peu mieux.

    Je me souviens de manifs a Quebec en 86, et on parlait alors des etudiants qui risquaient de perdre leur session s’ils ne pliaient pas. Ils n’ont pas plié et ont obtenu un maintient du gel pendant 4 ans…

  34. Mon école secondaire a tenu un vote pour la  »grève » le 22 mars dernier. (12 ans à 17 ans) les parents sont, pour la plus part, fiers de ça. Se sont ces mêmes parents qui payent les iphones, psp, ipod etc… Anecdote qui me donne des boutons et qui explique bien la non compréhension: une fille de 12 ans me fait la morale sur le bien-fondé de la manif du 22 mars, à la fin de la période, elle vient me voir en me disant qu’elle a perdu son iphone (~500$)…..!!!!!!! J’ai déjà additionné la valeur des appareils électroniques confisqués lors d’une période, environ 3500$ et on me dit que les étudiants n’arrivent pas???? Voyons donc! JE SUIS CONTRE LE COMMENT DE LA HAUSSE SANS POUR AUTANT ÊTRE CONTRE LA HAUSSE. Qu’on éduque les jeunes au sujet de la valeur de l’argent et du travail pour en obtenir. Ce n’est pas une question d’argent mais d’éducation et je m’adresse aux parents des manifestants. Le gouvernement est de mauvaise foi, arrogant, imbu de lui-même, déconnecté de la réalité, fendant, irresponsable???? JE SUIS D’ACCORDS MAIS ON A VOTÉ POUR EUX. Donc, si les étudiants et protestataires (200 000 personnes) du 22 mars et les autres non présents, votent au élections, il y aura des changements positifs pour la cause. Pourquoi nos gouvernements sont sensibles aux revendications des personnes agées par exemple???? Ils votent. Prenons le contrôle des prochaines élections comme le font les 50 ans et plus.

  35. Bonjour,

    J’aime bien ton texte, très bien écrit et bien pensé. Je ne suis « pas très loin de ta génération X » (et j’ai aussi 20 ans dans ma tête!).

    Moi, je fais partie de ceux qui sont passés du secondaire au marché du travail (et je suis retournée aux études quelques années plus tard).

    J’ai lu plusieurs réponses à ton texte, dont certains parlent des générations futures! Je suis désolée… la génération que je DOIS envoyer au Cégep, et bien se sont mes enfants à moi… Chaque génération se bat pour ce dont ils ont besoin de touite façon… Chaque génération a sa « petite guerre »! Ma grande commence le Cégep cette année et comme plusieurs parents, je vais l’aider dans son cheminement scolaire… avec les frais et les encouragements que ça demande! Je dois faire des concessions… je vais travailler en autobus ou en covoiturage parce que je ne peux pas l’aider et me payer une voiture, mais elle fera aussi des concessions… Elle n’a pas de cellulaire, ni voiture, ni vêtements de marque ou peut importe les gadgets qui sont sur le marché… Elle n’ira pas en appartement, elle vivra avec moi comme ça, aucuns frais pour se loger ou se nourrir, elle peut donc se contenter d’un boulot à mi-temps et se concentrer sur ce qui est important « ses études »!

    Dans le fond, ma petite réponse à moi, ne se veut pas un débat ou des insultes, mais seulement un petit mot pour dire que je comprends bien le message que tu essaies de véhiculer et j’ai bien apprécier te lire (il n’y a pas tant de fautes d’orthographe que ça)!

    • « Chaque génération se bat pour ce qu’elle a besoin ». J’aime bien. FInalement, ce sont nous les X qui avons manqué le bateau, on ne s’est pas battu assez 😉

  36. Je suis contente que quelqu’un partage mon avis. J’ai étudié autant à Montréal qu’à Ottawa. J’ai voulu revenir avec un MBA de l’Université de Toronto à l’époque où je travaillais là, j’ai du renoncer, faute de moyen. Si le conflit m’agace, ce n’est pas tant pour la hausse. Il suffit de vivre (et travailler) ailleurs pour comprendre qu’une hausse est justifiée. Je pense aussi que le véritable débat se trouve ailleurs.

    Merci pour ce billet!

  37. Mon dieu vous m’avez piquez au vif avec vos commentaires!
    1-Il y a 15 ans, fin des années 90, j’étais à Sherbrooke et les Starbucks n’existaient pas mais y en avait plusieurs autres cafés. ex: presse Café
    2-Régime coopératif : J’ai travaillé moi aussi pendant mes études et la plupart le font. Je ne comprends pas ce point?
    3-téléphone cellulaire : Fin des années 90 et tes amis en avaient pas? moi oui et c’est quoi le reproche? Les étudiants ne devraient pas avoir de cellulaire? Plusieurs étudiants ont un cellulaire mais pas de ligne dure.
    4-“Bonjour-Matin” chez Eggsquis: Ouinnnn pas le déjeuner le moins cher! Moi je ne pouvais me permettre ce genre de déjeuner…par contre un déjeuner à 2.99 à la cantine du coin…oui de temps en temps.
    5-partys à la Faculté: Des souvenirs de partys formule 1 que la police a décidé de faire arrêter. J’étais même DJ et non la bière à 1.50…ça arrivait pas souvent!
    6-char fini et 0.45 litres d’essences: Moi aussi j’avais une tercel qui m’avait coutée 1500$. Sauf que ton prix à 0.45 $ le litre d’essence wow minute moumoute…heuuu fin des années 90 le litre était à 70-75 cents! Mémoire défaillante? Est-ce que ton propos à contrario doit être pris dans le sens aujourd’hui les étudiants ont tous des autos neuves?
    7-voyage dans le sud: Est-ce que ton propos à contrario doit être pris dans le sens aujourd’hui les étudiants vont tous dans le sud?

    Conclusion: Quand j’étais étudiant à la même époque, j’avais des prêts et bourses et j’étais pauvre en TABA… Je n’aurais jamais pu avoir une voiture neuve, un cellulaire ou I-Pad, des voyages dans le sud ou des vêtement à la dernière mode NON JAMAIS… Aujourd’hui les étudiants ne le peuvent pas plus. Le Québec a été gouverné les yeux fermés sur les frais et maintenant on n’ouvre les yeux et on doit faire payer aux étudiants un gel des frais qui date de 1968 et en les augmentants de 82% maintenant?

    Non je ne peux y adhéré.

    Jacques

  38. Très bon ton article. J’ai fais l’université moi aussi au début des années 90 et je me retrouve dans tes commentaires, tout comme je sens aussi qu’il y a un fossé énorme entre nous et les jeunes d’aujourd’hui

  39. Moi mon opinion sur la greve:

    Premierement, le débat n’est pas le bon. La hausse des frais de scolarité… Les arguments des pros grévistes qui reviennent le plus souvent: ils ne veulent pas payer pour un gouvernement corrompu et pour la mauvaise gestion des université. Est ce qu’on pourait changer le débat?

    Deuxiemement, je trouve qu’un gel des droits de scolarité c’est plus de droite que de gauche. Pourquoi, parce des travailleurs avec un DEP ou un secondaire ca va toujours en prendre et c’est de mise que leur salaire annuel va etre plus bas qu’un finissant universitaire, du moins en général. En faisant payer le gouvernement, on sait tous que ca va etre tous le monde qui va payer les manques a gagner. Quand un étudiant universitaire sort de l’école avec peu de dette et un salaire annuel de disons 40 000$ et meme pouvant aller jusqu’a 75 000$. Est ce qu’on ne contribu pas à creuser le fossé entre les riches et les pauvres. Pourquoi il faudrait que le gars qui travaille dans une manufacture à 14$ de l’heure se voit imposer pour les droits de scolarité pour des étudiants qui gagneront en moyenne le double de lui. Les salaires de 100 000$ et plus c’est toujours bien les universitaires en général qui vont les faire. Je crois que c’est normal de finir l’école avec un certain endettement. C’est comme ca que ca marche les placements…

    Je pense que la meilleur facon de faire c’est toujours les prets et bourse. Tu donnes plus a ceux qui en ont réellement besoin.

    • C’est le raisonnement le plus tordu que j’ai entendu depuis le début de cette crise, je pense. Permettre à des pauvres de s’instruire pour s’enrichir, c’est creuser le fossé entre les riches et les pauvres? N’importe quoi…

    • Moi je trouve que ton raisonnement n’est pas tordu du tout. Il faut énormément de sens. Le principal bénéficiaire d’un diplôme universitaire est le diplômé lui-même, normal qu’il mettent quelques billes dans ce projet d’éducation supérieure qui est le sien.

  40. Les étudiants d’aujourd’hui ne paieront qu’une petite partie de la hausse. Ceux qui les suivront dans 5 ans (les enfants des X) sont ceux qui paieront réellement.

    Qu’on cesse donc de dire qu’ils sont égoïstes, je trouve au contraire qu’ils font preuve d’altruisme. Soyons pour ou contre la hausse, il faut être fier de voir ainsi une génération se lever pour défendre les droits de ceux qui les suivront.

    Que cette belle énergie demeure, on a besoin de gens prêts à se battre pour les autres plus que de souvenirs probablement baisés par la nostalgie.

    • Je te rejoins pour la fougue et sur le fait qu’ils se tiennent droit sauf qu’il ne mène pas la bataille pour laquelle ils ont été mandaté. C’est pourquoi plusieurs ne les suivent plus…

  41. Étienne, je trouve ton article intéressant, bien que pas toujours convaincant. Je trouve toutefois certains commentaires provoqués par ton point de vue encore plus intéressants. J’ai 3 enfants dont un à l’université et un au CEGEP. Ils sont en faveur de la grève. Je constate que le débat, bien argumenté au départ, semble dériver vers un égoïsme crasse de la part d’enfants gâtés. En effet, l’argument de départ, l’accessibilité à l’éducation pour tous, était on ne peut plus noble. Maintenant que l’on s’approche de ce but, des manifestants dans l’âme qui ne peuvent qu’avoir un agenda politique autre que la cause initiale, se comportent de façon plus que discutable en refusant de négocier la cause initiale et finalement rendre la scolarité plus accessible à la classe moyenne et aux plus nécessiteux de notre société. Nous voulons rendre les gens moins dépendants de l’état en les éduquant! Nous voulons rendre accessibles les rêves de ceux qui désirent contribuer activement à leur milieu! Pour ceux qui ont un autre agenda, utilisez une autre scène!! Vous faites paraître vos pairs comme des égoïstes qui après avoir su exploiter leurs parents parfois jusqu’à la moelle, font preuve d’une ingratitude crasse en disant que nous et nos parents les avons projetés dans la merde. Je ne dis pas que c’est complètement faux, mais il faut travailler ensemble pour améliorer la situation. Ils sont souvent les premiers à vouloir profiter de tous les services subventionnés de cette société, et bon nombre de ces enfants gâtés imiteront plus tard nos sangsues du système qui profitent, souvent même en fraudant, de tout ce que le gouvernement rends accessible comme programmes, et qui se retrouvent périodiquement dans la rue pour faire tomber ce gouvernement (quel qu’il soit…). On n’arrivera jamais qu’à un cul de sac de cette façon. Allons, revenons tous à la cause de départ. Elle était si juste et si noble. Et gagnons cette bataille pour la masse!

    • Les vrais leaders étudiant cautionnent les autres leaders avec des agendas cachés en leur laissant la tribune et en les laissant parler au nom des étudiants. Rien pour aider leur cause dans l’opinion publique.

  42. Lorsqu’on traite ceux qui paient 90% des frais de scolarité avec leurs impôts ultra élevé d’égoïstes, le coeur me lève. On donne de l’importance à une minorité d’hurluberlue qui ont des valeurs contraire au pays libre et démocratique dans lequel on vit. Ils veulent une révolution bolchevik qui n’a donné que misère et abus dans le passé. Me semble que la chute du mur de Berlin, la Chine qui est devenu une économie de marché en grande partie, Cuba qui est en pleine réforme économique, etc. … C’est pas si loin dans l’histoire ça. Faut croire que l’enseignement est si poche au Québec qu’il n’y a plus de place pour l’histoire…

    • En effet, alors que partout dans le monde, on tente de se sortir de l’extrême gauche parce que ça ne marche PAS, on a notre éloquent Gabriel Dubois-Nadeau sur toutes les tribunes qui nous fait de leçons de socialisme en se faisant chaudement applaudir. Je nous trouve parfois très dur à suivre…

  43. “Dans les faits, le vrai “driver” d’aller ou non aux études au Québec est le DÉSIR ou non de faire des études post secondaires. That’s IT.” +1

    La vie est dure, il est temps pour les étudiants d’obtenir une leçon de vie!

    Avec un taux de réussite en dessous de 70% pour un diplôme d’études secondaires, il montre que les jeunes d’aujourd’hui n’ont pas ce qu’il faut pour le monde qu’ils entrent. Il est triste de voir Québec en déclin rapide, nous sommes déjà la Grèce de l’Amérique du Nord. Il est temps de se réveiller et voir la situation pour ce qu’elle est. Sacrifices doivent être faits par tous. Y compris les étudiants.

    • Bill Gates (que l’on aime ou non) avait prodigué en 2008 11 conseils à des étudiants du secondaire qui allaient un peu dans le sens de votre commentaire.

      http://www.chezmaya.com/txt/04/bill-gates.htm

      Règle 1: La vie n’est pas juste; il faudra vous y faire.

      Règle 2: Le monde se fiche de votre estime personnelle. Le monde s’attendra à ce que vous réalisiez quelque chose AVANT que vous ne vous sentiez bien dans votre peau.

      Règle 3: Vous ne toucherez pas 40 000 dollars par année immédiatement en sortant de l’école secondaire. Vous ne serez pas vice-président d’entreprise avec un téléphone dans votre voiture avant d’avoir gagné et mérité les deux.

      Règle 4: Si vous pensez que votre professeur est sévère, attendez d’avoir un patron.

      Règle 5: Être plongeur dans un restaurant n’a rien d’humiliant. Vos grands-parents utilisaient un terme différent pour décrire ce genre de boulot, ils appelaient cela « s’ouvrir des portes ».

      Règle 6: Si vous vous retrouvez dans le pétrin, ce n’est pas la faute de vos parents, alors ne vous plaignez pas de votre sort et tirez-en plutôt les leçons nécessaires.

      Règle 7: Avant votre naissance, vos parents n’étaient pas aussi ennuyeux qu’ils le sont aujourd’hui. Ils sont devenus comme cela à force de payer vos factures, de laver vos sous-vêtements et de vous écouter raconter à quel point vous êtes cool. Alors, avant de penser sauver la forêt équatoriale des parasites de la génération de vos parents, essayez de mettre un peu d’ordre dans votre propre chambre.

      Règle 8: Votre école a peut-être cessé de distinguer les gagnants des perdants, mais pas la vie. Dans certaines écoles, ils ont éliminé la note de passage et ils vous donneront autant de chances que vous voulez avant de trouver la bonne réponse. Cela n’a absolument RIEN À VOIR avec la vraie vie.

      Règle 9: La vie n’est pas divisée en semestres. Vous n’êtes pas en vacances tout l’été et très peu d’employeurs sont intéressés à vous aider à vous retrouver. Faites cela durant vos temps libres.

      Règle 10: La télévision N’EST PAS représentative de la vraie vie. Dans la vie, en réalité, les gens doivent quitter le restaurant et retourner travailler.

      Règle 11: Soyez gentils avec les « nerds ». Il y a de bonnes chances que vous finissiez par travailler pour l’un d’entre eux.

      Même si vous détestez Bill Gates, vous devez tout de même avouer qu’il a un certain sens de la réalité.

  44. Pourquoi opter pour le statu quo si le statu quo rend les étudiants perdants? Mauvaise foi de la CLASSE? Je ne comprends pas. Voir les explications de Luc Godbout, fiscaliste ici.

    Ceux qui disent que la hausse fera que les études supérieures seront moins accessibles aux moins fortunés ont tort, en fait c’est tout le contraire.

  45. Quelques lignes d’un article d’André Pratte publié aujourd’hui qui résument ma pensée. La récréation a assez duré pis arrêtez de dire que vous le faîtes pour la cause des générations futures d’étudiants alors que vous ne représentez même pas les étudiants actuels.

    « Si le gouvernement devait négocier avec les contribuables chaque fois qu’une partie de ceux-ci est mécontente d’une hausse de taxe ou de tarif, l’État serait sans-le-sou. Pourquoi faudrait-il que Québec se plie aux volontés des étudiants d’université, groupe privilégié de la société s’il en est? Parce qu’ils ont le temps de manifester chaque jour? Parce qu’ils ont l’appui des artistes et des intellos? »

    « Ayant déjà assoupli sa position, le gouvernement Charest doit maintenant tenir bon face à cette minorité militante, aussi bruyante soit-elle. Dans ce dossier, faire preuve de fermeté, ce n’est pas de l’entêtement, c’est tout simplement… gouverner. »

    http://www.cyberpresse.ca/debats/editoriaux/andre-pratte/201204/30/01-4520255-la-tyrannie-de-la-minorite.php

    • Quelques lignes d’un article de Jean-François Lisée qui répond justement à André Pratte:
      « …Dans la totalité de l’électorat, 58% des gens ont donc voté contre les Libéraux. Enfin, le Québec comptant 5,540,000 électeurs inscrits, et puisque l’abstention a été massive lors de l’élection, l’appui populaire du gouvernement libéral constitue moins de 24% de l’électorat québécois. Pourquoi cette minorité devrait-elle dicter les décisions de l’État? »

      http://www2.lactualite.com/jean-francois-lisee/la-tyrannie-de-la-minorite/12597/

      • Parce que ce pourcentage quoique faible, représente TOUTE la population quand des élections provinciales se tiennent. Ceux qui ne vont pas voter ne peuvent chiâler pendant 4 ans après coup. Dans les cas des étudiants, cette minorité ne représente même pas la population étudiante dans son ensemble alors encore moins la population de tout le Québec.

        • La démocratie, ce n’est pas le règne de la majorité. Ce n’est pas vote 1 fois et ferme ta gueule pendant 4 ans. La démocratie, c’est un débat, un dialogue, parfois aussi un rapport de forces.

          • 100% d’accord et pour qu’il y ait débat il faut qu’il y ait volonté des deux parties de débattre. Pour qu’il y ait dialogue, il faut qu’il y ait volonté des deux parties de dialoguer, d’écouter, d’assoupir ses positions, etc. Ce n’est pas le cas aujourd’hui et c’est malheureux.

  46. Bravo Étienne! J’ai relayé tant que j’ai pu. Plus cette crise avance, plus je ressens un malaise. J’aurais préféré qu’elle ne résulte pas en ce clivage. Malheureusement c’est le cas. Je me sens de plus en plus loin de la jeunesse. Je lis des choses que je n’aurais osé prononcer dans mes propres années de militantisme au temps de nos guerres contre la loi 178 de monsieur Bourassa. Je n’aime pas plus le clivage entre les étudiants eux-mêmes, ces lignes où l’on se fait violence, pro et contre. Je ne fais plus le compte des objets techno et mode qui asservissent les étudiants, de cette société de consommation qui les bouffe tellement, du vêtement aux gadgets, aux rutilantes sportives modifiées, qu’il ne reste plus la marge de budget pour voir la vie changer parfois… de prix.

    Nos garderies ont changé de prix, la taxe-santé aussi. Les permis de conduire tout comme les plaques… Les hausses sont de la partie. On peut toujours dire que la gestion de la Caisse de dépôt, la corruption, etc. Mais un coup que c’est dit, qu’on attend les pendaisons d’une commission. On vit comment.

    Je suis un entrepreneur, travailleur autonome. 40k par an, on y travaille deux pour ce montant. On « taxe » le produit de notre cerveau, on les redonne au gouvernement, nos impôts aussi. C’est la vie, c’est pour des services dont je profite aussi. C’est ma juste part. J’en suis même fier.

    Merci du texte Étienne, du courage et du réalisme.

    J’aime!

    Martin

    • Merci de ton commentaire Martin.

      La description que tu fais de ta situation correspond exactement aux gens que j’avais en tête quand j’ai écrit ce billet. Des gens ordinaires, remplis de gros bon sens, qui jouent la game, paient leur taxes et impôts parce que même si on se désole des certaines situations avec notre gouvernement, on demeure une patrie de rêve pour plusieurs nations de la planète (même si notre climat est difficile!). On doit faire quelque chose de bien, non?

      La phrase que j’aime dans ton commentaire est: « Les hausses sont de la partie. On peut toujours dire que la gestion de la Caisse de dépôt, la corruption, etc. Mais un coup que c’est dit, qu’on attend les pendaisons d’une commission. On vit comment? »

      J’aurais le goût de te dire: « On vote, on est patient, on s’implique dans la mesure du possible, on fait prendre conscience à nos enfants de la chance qu’ils ont de vivre ici et on ne se gêne pas pour écrire des textes d’opinion pour dire ce que l’on pense! »

  47. Cher Mr. Chabot, je suis Québecois de naissance mais je demeure présentement aux USA par choix, j’ai 55 ans, je n’ai pas eu l’opportunité de faire des études supérieures. Mon seul  »problème » à l’école était que je n’avais aucun problèmes. Pour moi, c’était facile, clown de la classe avec des moyennes dépassant les 90%. J’essaie de suivre, du mieux que je peux, le débat sur la grève étudiante actuelle et au bout du compte je m’intérroge sur les vraies raisons du problème. La qualité de l’éducation supérieure au Québec est équivalente sinon meilleure que la même éducation ailleurs. Vu que je demeure aux USA je vis donc prendre un exemple d’ici. Un étudiant qui entre en faculté d’architecture à McGill ou Concordia ou Laval va recevoir une éducation comparable à l’étudiant qui s’est inscrit pour le même cours à l’université Harvard à Cambridge, Massachussetts. Ok, j’admets qu’un diplôme de Harvard est plus  »prestigieux » qu’un diplôme de Laval, par contre, le diplôme de Laval va ouvrir les même portes et l’opportinité d’emploi va être la même donc, ou est la différence? Le coût, et c’est là, je pense, que les étudiants Québecois se mettent le doigt dans l’oeil. Le gouvernement Québecois est, disons-le sans se gêner, très socialiste, il donne tout à tout le monde si ça chiale assez fort. Ce genre d’attitude finit toujours par rattraper son homme. Il faut travailer, et payer pour apprendre et pour réussir. Au Québec, il en coûte quoi, environ $3000 à $4000 pour aller à l’université par année. Pour le même cours à Harvard, attendez-vous de payer $40,000 et plus. C’est pas une faute de frappe c’est bien $40K. Et vous savez quoi? Il y a une liste d’attente. Ça reflète un peu la différence de mentalité vous ne trouvez pas? Mr. Chabot, vous avez écrit un excellent article qui démontre encore une fois que; le progrès n’est pas nécessairement signe d’un meilleur niveau de vie.

    • Je comprends votre argumentaire mais il faut faire très attention en comparant les USA et Québec car les régimes d’imposition ne sont pas les mêmes… Mais dans une optique de marché nord-américain, les 2 diplômés vont effectivement co-habiter et pourront même être en compétition pour les mêmes emplois.

  48. Mais moi j’étais de son temps et on avait des manifestations préventives contre la hausse. On organisait des questionnaires à faire imprimer dans toutes les universités lors des élections pour expliquer ce que les parties proposaient en éducation. Les dirigeants étudiants avaient fermé la réception de 2 ministères et le service à la clientèle de Bell en raison des mauvaises décisions sur les bourses du millénaire. On avait réussit à obtenir des promesses électorales de tous concernant le gel de tous sauf des libéraux qui n’ont pas été élue !!! Moi j’étais de son temps, je faisais plus qu’aller à mes cours, et je te jure que s’ils avaient annoncés une hausse de ce type, les étudiants auraient été dans la rue comme aujourd’hui !!!! Toi tu t’en rappelles pas, mais plusieurs de nous s’en souvienne !!!!

  49. Si nos gouvernements, tant québécois que canadiens, veulent tant que ça économiser dans leurs budgets, expliqué moi ceci alors :
    http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/2012/04/26/006-gouverneur-salaire-augmentation.shtml
    http://www.lemessagerweekend.ca/Article-de-blogue/b/12006/Les-jets-a-Harper-nous-coutent-cher
    Et
    2.8 Milliard de dollars à l’industrie pétrolière
    400 millions pour une mine de diamant chinoise
    25 milliard pour des avions de chasse désuets
    30% de dépassement de couts dans les chantiers de construction
    Élimination de l’organisme canadien de la démocratie
    Élimination du registre des armes à feu
    Élimination de la notion d’habitat des espèces aquatiques dans la Loi sur l’évaluation environnementale
    Corruption et enveloppe brune à outrance
    Ramollissement de la loi 101
    Hausse des droits de scolarité de 75%
    Mauvaise gestion des universités, collèges et commission scolaire
    Brutalité et répression policière sans aucun motif et aucune condamnation du Gouvernement
    Réforme de l’éducation pour niveler par le bas
    Subventions aux écoles privées
    Fraude électorale lors des dernières élections fédérales (redirection des électeurs vers de mauvais bureaux de votes)
    Signature d’un accord de libre échange avec l’Union européenne sur nos ressources naturelles sans consultation de la population
    Profits annuels de plusieurs Milliards de dollars des Banques
    Perte de 40 Milliards de dollars de la Caisse de dépôt et de Placement du Québec
    La vente de l’Ile d’anticosti par Hydro-Québec à Pétrolia, sous prétexte qu’il ignorait le potentiel gazier de 31 milliard de barils (100$ le baril = 3000 Milliars de dollars)

    Et j en passe des conneries faites par nos dirigeants….dommages qu il y a seulement les étudiants qui ont le courage de se lever. Et ne me parler pas de démocratie quand on sait tres bien que ce sont ceux en haut de la pyramide qui siphonnent ceux d en dessous, et que personne a son mot a dire.

  50. Monsieur Chabot,

    auriez-vous l’amabilité de m’expliquer pourquoi un étudiant de la classe défavorisée ou moyenne devrait s’endetter pour étudier afin de décrocher un emploi, alors qu’un étudiant de la classe des mieux nantis n’aura pas à assumer le fardeau d’une dette d’étude ? Il y a, ici, je pense, un problème d’équité collective. Comment le résout-on ?

    Pierre Fraser
    étudiant au doctorat en sociologie
    Université Laval

    • Monsieur Fraser,
      La vie en général n’est pas équitable mais je considère que la société québécoise est plutôt bonne pour minimiser les iniquités. Toutefois, sachant que nous vivons dans un monde capitaliste où ce sont les lois capitalistes qui prévalent, le Québec est assez avancé en matière d’aplanissement des iniquités. Jamais assez aux yeux de purs socialistes mais il faut accepter que notre province ne peut vivre en vase clos hors du reste de l’Amérique du nord ou du monde. Que l’on aime ou non, Le capitalisme et ses lois régissent les pays modernes. Les pays qui se sortent do socialisme le font pour embrasser le capitalisme avec ses bons et ses mauvais côtés. Je pense qu’ils jugent qu’il y a plus de bons côtés.

      Alors, pour répondre à votre question, 2 choses sont faites à mon sens pour minimiser ce que vous qualifiez de « problème d’équité collective »:

      Premièrement, le système d’impôts progressifs en place au Canada n’est pas parfait mais permet une re-distribution de la richesse entre les classes sociales. La preuve: les 4 % qui gagnent 100 000 $ et plus paient déjà 33 % de tous les impôts du Québec (certains disent même jusqu’à 40%). Toujours d’après les statistiques, plus de 50% des contribuables ne paient pas d’impôts sur le revenu au Québec. Nous vivons dans une société parmi les plus égalitaires au monde en ce qui concerne la redistribution de la richesse.

      Deuxièmement, en ce qui a trait à l’accès aux études supérieures, le régime actuel (et celui bonifié récemment proposé par le gouvernement Charest) permet aux étudiants moins bien nantis d’accéder à des bourses d’études et aussi des prêts. Luc Godbout, Fiscaliste de l’Université de Sherbrooke en fait la preuve ici:

      Il est peut-être agaçant de sortir des études avec des dettes (avoir le choix, c’est sans doute mieux de ne pas avoir de dettes j’en conviens) mais il n’en demeure pas moins que pour celui qui la contracte, qui fait ce choix éclairé, c’est probablement le meilleur investissement qu’il puisse faire. Je disais récemment: « Dans une famille comme dans la société en général, l’éducation supérieure est ce qui permet à une génération de faire mieux que la précédente. Elle permet de briser des patterns, de vivre mieux, d’en donner plus à ses propres enfants. C’est une immense valeur. Quand c’est gratuit, cela perd de la valeur à mes yeux. »

      En terminant, je vous laisse avec cette chronique faisant état de quelques paradoxes québécois qui me font dire que ce débat est loin d’être terminé 😉
      http://www.journaldequebec.com/2012/04/27/paradoxes-quebecois

  51. Merci de la modif Étienne, j’apprécie. 🙂

    En fait, ce qui m’enrage dans ce débat, c’est justement ceux et celles qui généralisent. C’est à croire que parce qu’on est pour la justice sociale (ce qui est clairement la source du débat actuel, ne t’en déplaise), on est automatiquement un étudiant en sciences po ou un philosophe, « séparatisse », membre de Greenpeace, qui se promène toujours à vélo avec un poncho. WTF ?!

    Comme tu l’as mentionné plus tôt, le Québec est un système basé sur l’équilibre de droite et de gauche, puisant certains éléments au capitalisme et d’autres au socialisme, et c’est ce qui fait sa force. Par contre, là où je décroche, c’est lorsqu’un gouvernement abuse de son pouvoir et devient carrément arrogant mais avec la mauvaise cible. C’est beaucoup plus facile de se montrer intransigeant devant des étudiants sans réel pouvoir, que devant des lobbyistes de grandes industries corrompues jusqu’à la moëlle. Tu es suffisamment renseigné pour connaitre les milles et unes erreurs graves du gouvernement Charest sans que j’ai à te les énumérer.

    Oui le gouvernement Charest a été élu démocratiquement pour représenter la population…MAIS sa performance globale est carrément médiocre et dans cet optique, j’applaudis les étudiants de se tenir debout, alors que d’autre comme nous restons les bras croisés à se dire que c’est ainsi, que nous n’avons pas le temps de dénoncer par nos petites vies de famille et nos jobs prenantes, et qu’on ne peut rien y faire de toute façon sauf voter une fois aux 4 ans.

    Mon opinion serait probablement très différente si Charest avait: fait le ménage de la fonction publique, éliminé les Commissions scolaires, resserré les règles de l’aide social, sorti le fouet envers les lobbys du pétrole, des banques et de l’industrie de le construction: malheureusement, c’est loin d’être le cas et c’est ce ras-le-bol que les étudiants expriment actuellement.

    Je ne supporte pas 100% de leurs actions, mais de là à leur jeter 100% du blâme dans ce dossier, il y a toute une marge. Tout n’est pas noir ou blanc dans ce dossier, loin de là.

    My two cents

  52. tout a fait d’accord avec Etienne Chabot et moi j’allais au CEGEP et l’UQAM quand c’était tout neuf en 1970; bravo pour votre réflexion lucide et pleine de bon sens!

  53. J’arrive sur le tard mais…. le tout premier texte qui est de: thebrickwarranty

    … ben… il est juste plein de fautes d’orthographe…

  54. Je suis toujours un peu suspect de quelqu’un qui se prend en exemple quand vient le temps de parler d’une politique sociale qui va affecter des centaines de millier de personne. Bien que sympathique, votre histoire peut-elle vraiment servir d’exemple tandis que tellement de situations différentes existent ? J’ai été à l’université avec du monde qui en arrachaient vraiment pour arriver et d’autre qui se débrouillaient bien. Certains avaient le support de leurs parents, d’autre non, etc. Il faut regarder ça comme un système où ne sommes qu’un petit exemple parmi des milliers de cas différent.

    Le graphique des frais scolarité en dollars de 2011 me semble suspect, surtout qu’elle provient d’Antagoniste. Bizarrement, elle n’inclut pas les effets de la hausse. Je recommanderais plutôt d’utiliser http://1625canepassepas.ca/wp-content/uploads/2011/08/La-just-part.gif . Cette charte introduit également le concept de « Facture totale » qui inclut les frais afférents. ça démontre clairement que c’est plus qu’un rattrapage qu’on s’apprête à faire, mais bien d’une hausse vertigineuse.

    • Rattrapage et hausse combinée ensemble vont quand même faire en sorte qu’il en coutera 2 fois moins cher ici qu’ailleurs au Canada pour faire des Études supérieures. Si on veut que la qualité suive, il faut une augmentation des frais sinon nos diplôme ne seront plus concurrentiels sur le marché nord-américain. Aussi, la part des étudiants dans le financement de leurs études n’est que de 17% ici au QUébec Vs 35% en Ontario par exemple… C’est un solide contribution de l’état je trouve.

      Cliquer pour accéder à na0519_tuition1.pdf

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